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Prix
Quels sont les coûts salariaux en Chine ?
Les constructeurs chinois bénéficient de faibles coûts salariaux, à titre d’exemple, 3,50 dollars de coût horaire chez Geely. Il est de mise de considérer que le salaire horaire devrait logiquement croître en Chine augurant à terme un relèvement des coûts salariaux. C’est oublier qu’il existe une féroce surenchère des politiques salariales d’une province à l’autre. Moins développées, les provinces intérieures offrent des coûts très bas. Dans d’autres secteurs d’activité, des groupes chinois pratiquent déjà la délocalisation interne pour diminuer leurs coûts. Cela devrait être également le cas chez les constructeurs automobiles. Tout récemment, des représentants de constructeurs automobiles de la province de Jiangxi, lors d’une conférence tenue à Paris, ont vanté des coûts horaires en deçà du dollar ! A cela s’ajoute l’expérience acquise, une amélioration de la productivité, toutes choses qui devraient favoriser à terme une diminution du prix à l’achat.
Le low cost, porte d’entrée impromptue des voitures chinoises ?
Certains interprètent le succès de la Logan comme un épiphénomène, d’autres annonciateurs d’une tendance de fond. Une chose est sûre, une voiture à bas prix soulève un intérêt objectif dans un contexte de raréfaction de liquidités. Depuis quelques années, faute d’un pouvoir d’achat en réelle augmentation, les ménages piochent davantage dans leurs bas de laine, recourant souvent au crédit. Dès lors, l’argument « prix » joue un rôle croissant qui favorise d’emblée le segment des voitures low cost sur lesquelles devraient se situer plusieurs marques chinoises.
Quel est le prix à l’achat d’une voiture chinoise ?
Si la landwind 4×4, importée en Belgique, est proposée au prix de 15 000 euros, prix moyen pour cette tranche de véhicules, la venue de berlines pourrait être une astuce, l’arbre qui cache la forêt ! A trop critiquer les qualités techniques de ces modèles, l’on oublie que les chinois fabriquent beaucoup, notamment, des « voitures passe-partout » dont la qualité et le suivi technique ne devraient pas poser problème. Aussi, doit-on s’attendre à voir sur le marché européen dans de brefs délais des voitures au prix concurrentiel de 5/6000 euros, peut-être même en deçà. Certains parlent de coupé accessible à partir de 6 000 euros, des hauts de gamme à 12 000 euros. De l’autre côté de l’Atlantique, les choses s’accélèrent, les premiers modèles de la Chery seront proposés à $6.900. Son importateur, Malcolm Bricklin, prévoit d’en écouler 250 000 en 2009.
Le prix des voitures chinoises peut-il baisser ?
Oui ! Compte tenu de la démultiplication des usines automobiles, la surproduction menace ! Comme pour les autres secteurs, le gouvernement chinois pousse les manufacturiers à écouler leur production excédentaire à l’étranger. Dès lors les prix pourraient s’en trouver affectés. En 2010, la production généralement estimée pourrait être de l’ordre de 20 millions de véhicules alors que les ventes locales ne devraient pas dépasser les 9 millions. En outre, l’utilisation des outils électroniques (appels d’offres et enchères en ligne, commandes en ligne) devrait favoriser une réduction drastique de coûts (cost killing). Dans un délai de 3/4ans, l’on devrait assister à des braderies gigantesques sur le marché automobile, du jamais vu dans le secteur ! L’arrivée des principaux sites Internet américains sur le marché chinois ne serait pas étrangère à cette perspective.
…Et encore baisser ?
La classe moyenne s’étoffant, la population en Chine en mesure d’acquérir une voiture s’accroît d’année en année. Cependant, pour l’instant, nul espoir pour l’ouvrier, le paysan ou l’employé de pouvoir accéder à ce bien de consommation. Cette situation n’est pas sans provoquer de sérieux tiraillements comme en témoignent de nombreux commentaires rapportés çà et là. Valeur symbole du renouveau de la Chine, ouvrier, paysan et employé ne comprennent pas pourquoi ce bien n’est pas partageable, donc accessible à tous. N’oublions pas que l’ascension sociale du Chinois passe par l’accès au moyen de transport successivement, le vélo, le vélomoteur, désormais la voiture ! Compte tenu des risques réels de troubles sociaux, de l’extension inévitable des circuits d’information, le gouvernement chinois pourrait bien être amené à desserrer l’étau du crédit et favoriser l’idée d’une voiture pour tous, telle la fameuse 2 chevaux en France à la fin des années cinquante. L’idée fait son chemin et les constructeurs sont déjà encouragés à mettre sur le marché des voitures à très bas prix, 2000 / 2500 euros. Comme ces modèles seront inévitablement guettés par la surproduction, ils s’exporteront alors à des prix un peu plus relevés mais toujours très bas, de quoi anéantir tous les modèles occidentaux bas de gamme.
Les voitures chinoises seront-elles vendues dans les hypermarchés ?
Peut-on imaginer que des hypermarchés accueilleront des voitures chinoises ? Pour les constructeurs qui s’y sont essayés, les expériences menées à ce jour ne sont guère concluantes. Cependant, certaines sociétés de distribution occidentales qui ont investi en Chine pourraient se voir recommander la mise en place de show room dans leurs magasins européens. C’est un aspect de la politique du win-win ! Ainsi interprété, vous gagnez de l’argent en Chine (où vous êtes présent), en échange vous devez mettre en avant nos produits dans vos surfaces en Europe !