- Accueil
- > Technologie
- > Les chinoises
- > Valorisation des boues
Valorisation des boues
Un article de Daniel Levacher et François de la Chevalerie
Valorisation des boues en Chine
La Chine s’est engagée dans un important programme de valorisation de la boue et de la vase marine ou fluviale. L’état préoccupant des tirants d’eau dans les ports et les zones d’estuaire ; l’accroissement des flux comme le besoin de répondre à l’énorme demande du marché de la construction expliquent cet intérêt. Deux interrogations animent les autorités chinoises. Pourquoi ne pas valoriser les boues et la vase au lieu de s’en débarrasser par enfouissement ou stockage ? Pourquoi ne pas utiliser cette matière « renouvelable » et accessible plutôt que des matières fossiles en voie d’épuisement ? Le projet est de valoriser la boue et la vase de manière à réaliser des matériaux de construction (remblayage des routes ou de parkings, bordures de trottoir, parpaings, sous-couches, bordure de trottoirs, allées piétonnes, produits moulés, dalles, briques).
Le lit du Chang Jiang (Yangtze) représente le gisement le plus important avec une masse de plus de cent millions de mètre cubes. D’autres zones sont jugées prioritaires, notamment, en mer de Bohai. La vase de mer est déjà exploitée en Chine pour le remblayage des routes dans certaines provinces (Jilin, Shandong et ville de Tianjin). Elle intervient dans l’élaboration des sous-couches avant application d’asphalte. En outre, à partir de boues, une entreprise du Guangdong a élaboré des briques artisanales. 30 millions de m3 de boues et vase de mer pourraient être traités à échéance de 2010.
En Chine, les besoins sont considérables avec un taux de croissance du marché de la construction de l’ordre de 15/20% l’an. Le pays a besoin de matières dites alternatives ou des éco-matériaux. A cet égard, la société franco-chinoise Paneurochina & Zhong Ou lu, établie à Tianjin, participe à un projet de recherche sur le traitement de la vase de mer. D’après une étude réalisée par le Ministère chinois de l’Industrie, le marché des matériaux de construction accueillerait volontiers des produits de substitution à caractéristiques physico-chimiques équivalentes (852 700 sociétés de construction sont répertoriées en Chine). Le marché potentiel est évalué autour de 5 milliards de dollars à l’horizon 2010.
Sludge chinese industry !
To maintain trade, commerce, transport, boating and tourism activities, dredging operations must be continuously undertaken in estuarine, coast line and river ports of maritime countries. The dredged volume of sludge is so important that the administration of each port face up to discharge them at sea. In China, dredged materials pose problems for harbor and river planners which are now confronted with the harbor growing oriented flow, the enormous demand of the building industry and an increasingly environmental recommendation. Due to the physical-chemical processes, sludge tends to concentrate heavy metals and poorly biodegradable trace organic compounds as well as potentially pathogenic organisms (viruses, bacteria etc) present in waste waters.
Mainly concerned, China has been committed in an important program to valorize sludge and sea mud. Two questions have to be answered: Why not valorize sludge instead of getting rid of it by hiding or storage? Why not use this “renewable” and accessible material rather than fossil ones! The Chinese project is to carry out building materials derivate from sludge as well as roads embankment, carparks, kerbs, breeze blocks, under layers, pedestrian’s alleys, moulded products, and bricks).
Sludge is already exploited in China for roads embankment in the Northern provinces and Jiangsu. It intervenes in the development of the under layers before asphalt application. Moreover, Guangdong Company worked out bricks. With a mass of more than two hundred million cubic meters, Chang Jiang (Yangtze) global area represents the most important layer. 30 million m3 of sludge and sea mud could be treated in 2010.
In China, building construction growth reaches an average rate of about 15/20% per annum. The country needs alternative materials. According to a study carried out by the Chinese Ministry of Industry, the building industry would welcome substitute products with equivalent physicochemical characteristics. The potential market is evaluated around 5 billion dollars by 2010. A Euro-Chinese Company Paneurochina & Zhong Or Lu, based in Tianjin, takes part in an important research program in a way to optimize the material. For the time being, in this industry sector, risk investment is very low due to the increasingly demand.