• Tianjin, Chine

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  • Articles récents

  • Teresa Teng Dèng Lìjūn 邓丽君

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    Le regret de ma vie est de ne pas l’avoir rassurée en 1992 devant l’église de Saint Germain des Près.
    N’avais-je pas compris que sa voix chaleureuse et douce allait porter l’âme de la Chine encore pour de longues décennies ?
    Brutalement, ce jour là, son visage se glace d’effroi.
    Elle reprend sa respiration, baisse légèrement la tête, les yeux fuyant.
    Glisse une larme sur sa joue.
    Une autre encore.
    Elle pose délicatement sa main au visage, cherche à réprimer une soudaine tristesse.
    Ma belle endormie, je l’aime toujours, sa voix, sa beauté, ce goût à la vie.

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  • Liú Yáng (刘洋)

    Liú Yáng (刘洋)

    « Une femme tel un rêve
    Un rêve perché loin dans le ciel, désormais à notre portée sous les couleurs d’une femme d’exception. »
    Tels étaient les mots du Xinyang Daily, le jour du lancement de Shenzhou 9, lancé le 16 juin 2012.
    A l'âge de 33 ans, originaire de Línzhōu (林州) dans le Henan, Liú Yáng est devenue la première spationaute chinoise (háng tiān yuán 航天员).
    « N’est ce pas la meilleure promesse d’avenir que de laisser une de nos femmes contempler depuis le ciel, l’œil plongeant, le regard avide de beauté, la Chine éternelle ? » souffle un internaute.
    Liú Yáng occupe le grade de commandant dans l'Armée populaire de libération (Zhōngguó Rénmín Jiěfàng Jūn) et membre du Parti communiste Chinois (Zhōngguó Gòngchǎndǎng).
    « Ma Terre, celle de centaines de millions de chinoises. Je porterai leur espoir, leur parole, leur rêve loin dans le ciel, toute honorée que je suis de voler dans l’escape en leur nom. »

  • Lin Huiyin

    Lin Huiyin

    Un ami m’a dit : si tu veux connaitre la force romantique d’un couple chinois, plonge toi dans la vie de Lin Huiyin et de Xu Zhimo.
    Couple illégitime, s’aimant dans l’ombre, se chahutant.
    Xu Zhimo admirait par trop celle qui deviendra la toute première architecte de chine.
    Dans sa quête d’amour, il s’abîme, l’abîme aussi.
    Le temps enfin de se dire Adieu et ils meurent tous deux comme enlacés vers le même destin.

  • Sòng Qìnglíng, Madame Sun Yat-sen 宋庆龄

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    Sòng Qìnglíng, Madame Sun Yat-sen, deuxième épouse du Père de la Chine moderne offrait une beauté sage telle que je les aime.
    A la mort de ce dernier, a-t-elle conçu une affection particulière pour Israel Epstein et Edgar Snow, deux fervents soutien de la révolution chinoise ?
    Dieu seul le sait mais si d’aventure j’avais été dans les parages, je lui aurais dit : « L'amour de la patrie est notre Loi. (Amor patriæ nostra lex).
    Mère de la Chine moderne (guomu), elle a accompagné le peuple de Chine dans ses heures sombres et de gloire.
    Deux semaines avant sa mort, elle devient la Présidente honoraire de la République populaire de Chine.

  • Yang Likun

    Yang Likun

    Danseuse et chanteuse, en son temps, on la surnommait la Judy Garland chinoise.
    Membre de l’ethnie Yi, elle est la neuvième d’une fratrie de onze enfants, ce qui lui vaut le surnom de "Xiaojiuer".
    Elle a joué dans de deux célèbres comédies musicales avant d’être totalement détruite par la révolution culturelle.
    Laminée à tel point qu’elle ne reviendra plus jamais sur scène.
    Pour ces deux raisons, je l’adore plus que tout – son talent comme son courage – et je me rends souvent sur sa tombe à Shanghai.

  • Lin Chi-ling 林志玲

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    Lorsque je l’ai rencontrée la première fois, son visage était sévère, comme intraitable.
    Jonglant avec les contrats publicitaires, Chiling Lin n’avait alors aucune inclination à offrir au tout venant un sourire fut-il pâle.
    Dans son sillage, son agent publicitaire m’avertissait.
    « Au prix coutant de plusieurs dizaines de milliers de dollars, chaque seconde valant son or, vous serez vite ruiné. »
    Longtemps après, je l’ai croisée.
    Elle venait d’être exclue d’une superproduction.
    La larme à l’œil, elle m’aperçut dans un coin d’ombre.
    Cherchant à chasser ce désordre, elle laissa filer un sourire sincère sur son visage cependant défait.
    Je lui ai alors dit :
    - Lacrimis struit insidias cum femina plorat (Lorsque la femme pleure, elle tend un piège avec ses larmes, Dionysius Cato)
    - Non ! a-t-elle répondu, je pleure avec mon cœurs, je souris avec mon cœur.

  • Yang Liping 杨丽萍

    Yang Liping

    Quelle drôle d’aventure, la vie !
    La première fois, j’allais à reculons voir sa chorégraphie "Dynamic Yunnan". Tout grognon, soupirant d’ennui.
    Divine surprise ! Rarement ai je été autant bousculé dans ma vie !
    Le rideau tombant, j’applaudissais à tout rompre l’épopée des 26 tribus du Yunnan.
    Le lendemain, reprenant mes quartiers dans la même salle de spectacle, je l’applaudissais plus encore
    Ce soir là, je me faufilais dans les coulisses.
    Je la retrouvais méditant devant un the Jasmin.
    - Puis je vous connaitre ? Demandais-je dans un sursaut.
    - Serait ce trop tôt ou trop tard ? Je n’ai plus l’âge à me faire fêter mais j’ai l’âge de comprendre.
    Je lui ai dit tout ce que je savais sur les entrailles du Yunnan, un bataillon de mots.
    - Le brouillard est parfois intense à Xishuangbanna, l’on ne voit pas l’on devine seulement.

  • Li Bingbing 李雪

    Li Bingbing (48)

    - Toute jeune, me dit-elle, je n’avais pas la moindre intention de devenir actrice. Je souhaitais alors apprendre aux jeunes enfants la lecture, le savoir.
    Cependant, en 1993, une proche lui suggére de faire un tour au très renommée Shanghai Drama Institute in 1993.
    - J’y suis allé en un coup de vent. Ce jour là, un vent trop fort peut être, j’y suis restée le temps d’une saison.
    Dès 1999, dans le film Zhang Yuan's Seventeen Years (1999), elle noue avec la célébrité. La voilà propulsée au rang des meilleures actrices lors du 12th Beijing College Film Festival.
    Viennent les propositions Hollywoodiennes : Resident Evil, Transformers.
    - Je ne me laisse pas emporter par ce furieux coup de vent, je reste moi même, heureuse dans ma tête, le regard rivé vers des enfants à qui je lis des poèmes.

  • Zhang Jingchu (張靜初)

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    Lorsque je la rencontre, je lui demande pourquoi diable avoir changé ton prénom ?
    - Jing, ceint en or, n’est ce pas le plus merveilleux des prénoms ?
    - Jingchu, c’est le mien dorénavant, ceint en or, en argent, en bronze.
    Diplômée de la fabuleuse Central Academy of Drama de Beijing, (Zhōngyāng Xìjù Xuéyuàn), Jingchu enchaine les rôles.
    Inquiète, l’âme en peine, luttant contre l’homme, belle toujours.
    Bientôt elle est portée aux nu par Time magazine, belle Asia's Heroes de notre temps.
    Je l’interroge encore :
    - Est ce de trop tout cela lorsqu’on s’ébat encore avec la jeunesse ?
    Se dresse un sourire sur son visage.
    - Je me souviens de mon premier cours de diction
    Agnosco veteris vestigia flammæ, je reconnais la trace de mes premiers feux. Virgile, l’Énéide,
    De mes feux mal éteints j'ai reconnu la trace. Racine, Andromaque.

  • Faye Wong 王菲

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    D’abord, une inquiétude.
    Elle fait la une de Time Magazine.
    Aurait-elle la grosse tête, enflée à jamais ?
    Agréable objet à l’usage des médias occidentaux à la recherche d’une icône chinoise bon teint, plutôt jolie, prêtant sa voix sensuelle à de belles chansons.
    Je la croise, l’interroge.
    Elle retient ses larmes.
    Une chanson file entre ses lèvres.
    Elle raconte la naissance de sa fille.
    - Comme le temps avance inexorablement, je ne verrai plus la lumière dans 50 ans mais ma fille sera toujours de ce monde, portant la mémoire de sa maman.
    Je la taquine alors.
    - La présence sur Terre le temps d’une vie, est-ce bien utile ? N’avons nous pas mieux à faire en restant dans l’au-delà ? Que d’infortune pour une musique connue, celle d’une mort annoncée ?
    Elle porte alors son regard sur une affiche qui domine son appartement.
    Des enfants à l’air hagard, le visage en sang, sous les décombres d’une maison.
    Le souvenir de l’effrayant tremblement de terre du Sichuan (2008).
    - J’ai chanté pour eux. Lorsque j’ai vu sur leur visage glisser un sourire, je me suis dis que mon existence avait un sens.

  • Fan Bingbing 范冰冰

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    Fraiche et généreuse, telle est Fan Bingbing alias Jin Suo, allant et venant élégamment, dans le film Taiwanais Princess Pearl (1997).
    Certains se demandaient alors comment cette toute jeune femme, âgée seulement de 17 ans, se muerait dans le monde âpre et violent du cinéma.
    L’ayant approché à cette époque, je l'interroge sur ses rêves.
    Elle en rit, se laissant aller à une réponse audacieuse.
    - Comme le temps venant mais toujours au delà de mes espérances.
    Voilà qu’elle devient dans la décennie suivante l’égérie de marques commerciales de renommée, au million de yuan la prestation.
    Elle crée en 2007 son propre studio, le Fan Bingbing Studio (范冰冰 工作室 , Pinyin : fàn bīng bīng gōngzuòshì) et multiplie les productions.
    Je la vois encore dans les films Shaolin et Buddha Mountain.
    Au delà de mes espérances, disait elle.
    Je la retrouve alors autour d’un dangereux élixir, un mélange hasardeux de vodka et de tequila.
    Alors que je souhaite la questionner sur l’air du temps comme du plaisir de vivre, elle m’interrompt.
    - Je n’ai toujours pas atteint mes espérances.
    - Fan Ye (son surnom), lui dis-je, on vous accable de nombreux talents mais celui qui l’emporte, c’est votre incroyable détermination.
    - Bravo, Madame ! conclus-je en Français.

  • Zhāng Zǐyí 章子怡

    FOREIGN PRESS AWARDS

    Malgré sa renommée sulfureuse, c’est une femme ravissante.
    Trop sur les devants de la scène, elle est honnie par une partie de la Chine.
    A son encontre mille soupçons.
    Comme elle me l’a déclaré, d’une voix bien chaloupée : “Je suis phénoménalement ambitieuse”.
    Comment pourrait on lui reprocher de vouloir porter si haut, si loin, son si beau visage ?
    A mon avis, elle sera pleinement heureuse lorsqu’elle donnera à sa vie un élan romantique.
    Un français aimable et élégant, fin connaisseur des usages et des Lettres chinoises, pourrait volontiers y répondre et répandre chez elle l’idée du bonheur.
    Avec en partage ce slogan : Omnia vincit amor
    (L'amour triomphe de tout).

  • Wei Wei 韦唯

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    Il est toujours dangereux de se frotter avec une icône nationale, une Madame aux mille chansons dont le si beau Today is Your Birthday utilisé comme thème de la fête nationale chinoise.
    Lorsque je la rencontre à Hohhot, en Mongolie intérieure, ville de sa naissance, je cherche mes mots, la voix légèrement tremblante.
    Elle me rassure par un sourire puis elle m’interroge :
    - Ai je le droit de dire la vérité ?
    J’acquiesce favorablement.
    - Je suis heureuse d’être chinoise comme je suis fière de mon pays, de mon peuple, de mes ancêtres et de tous ceux qui me succéderont sur une Terre que j’aime tant.

  • Zhang Zilin 张梓琳

    Zhang Zilin

    Certains s’amusent à taquiner ce qu’ils nomment peu élégamment Madame l’échalas.
    C’est vrai que du haut de sa grande taille (1,82m), augmentée par des escarpins à la courbe vertigineuse, Zilin domine le monde, souvent des nabots qui la mitraillent de photos.
    Miss World 1987, elle pourrait en tirer quelque arrogance.
    - Nullement, seule m’importe l’idée de bonheur ! s’exclame-t-elle avec vigueur.
    Je l’interroge alors.
    - Le bonheur étant si rare, comment s’y prendre pour le retenir à soi, le répandre ensuite ?
    Elle sourit avec un tel ravissement, une telle assurance, le regard chaleureux, que son idée du bonheur se propage naturellement dans les âmes.

  • Jane Zhang

    Jane Zhang

    Lorsque je l’ai vue chanter pour la première fois Huà Xīn (畫心; Painted Heart) musique tirée du film Painted Skin (畫皮), j’ai été saisi par le timbre de sa voix s’en allant sans hésitation vers de belles hauteurs.
    Lorsque je l’ai revue envelopper sur des notes longues la fresque musicale de Kitaro “Impressions Of The West Lake », je l’ai admirée, applaudissant à tout rompre, lançant sans compter des « Bravo ! ».
    Tout comme je me laissais alors surprendre par son regard où se mêlent tristesse et mélancolie.
    Sans doute Jane portera-t-elle longtemps sur son visage la douleur du divorce chahuté de ses parents alors qu’elle avait tout juste 13 ans.
    Peut être est-ce cette souffrance la raison d’une force inébranlable qui lui a fait gravir tous les échelons : première place dans la compétition la plus courue en Chine devant plus de 400 millions de téléspectateurs (super girl), devenant l’invitée vedette du Oprah Winfrey" talk show, côtoyant même les Pink floyd.
    Dieu sait où les vents l’emporteront !

  • Pan Hong

    Pan Hong

    Toute la force de cette femme repose sur un effroyable souvenir qui la tient jusqu’à ce jour.
    Le suicide de son père, honni, écrasé, laminé par de lamentables gardes rouge durant la révolution culturelle.
    Du coup, chez elle, l’essentiel, c’est de vivre par dessus tout, droit dans ses bottes.
    Merveilleuse actrice, je l’ai rencontrée plusieurs fois en sa qualité de vice présidente de l’association du Cinéma Chinois.
    Chaque fois, elle ouvre le bal sur ce bon mot :
    « Tant qu'il y a de vie, il y a de l'espoir (Dum vita est, spes est). »

  • NE PAS DIABOLISER LA CHINE !

    Là, gisant sous nos pieds, le venin se répand.
    Tout doucement s’insinue dans l’opinion l’idée que la Chine est un pays hostile, la charge s’invitant bientôt dans les campagnes électorales.
    Que lui reproche-t-on exactement ?
    De laminer nos industries dont certaines sont moribondes depuis longtemps ?
    De détruire l’emploi ?
    De laisser exsangue nos économies ?
    De porter atteinte à notre modèle social ?
    Par delà le factum, levons le voile sur une hypocrisie.
    D’aucuns pays ne souhaiteraient pas connaitre le développement économique de la Chine ?
    Que ces thuriféraires fassent preuve de cohérence !
    Si d’aventure ils envisagent une mondialisation à géométrie variable, qu’ils dénoncent alors toutes les déclarations onusiennes favorables au développement et ainsi de la marche inexorable du monde !
    Comment reprocher à une nation naguère famélique de s’en sortir ?
    Cette civilisation par cinq fois millénaire prend une revanche sur l’histoire.
    Elle s’y accomplit avec une volonté dont beaucoup de pays gagnerait à s’inspirer.
    Certes le pays n’a pas choisi le modèle démocratique mais quiconque le connaît mesure la détermination des pouvoirs publics à augmenter le niveau de vie de sa population. Assumant les tâches régaliennes, l’Etat donne le rythme, rectifie les débordements tout en laissant libre cours à l’initiative privé.
    Cet engagement rappelle celui de l’Etat Français au lendemain de la guerre ou au début des années 60.
    Tout doit être fait pour améliorer le menu quotidien et abolir l’apostrophe trop souvent entendue sur les bords du Chang Jiang : « qu’as-tu mangé ce matin ? »
    Francois de la Chevalerie, 2007

  • Dong Siyang

    D-Siyang

    Dong Siyang est jeune, la plus jeune du lot.
    La plus belle aussi, comme elle se réclame.
    A 21 ans, elle est déjà Présidente Directeur général d’une société de média établie à Hongkong.
    Surnommée la beauty CEO, elle se laisse tellement surprendre par une gloire acquise si tôt qu’elle écrit à 23 ans propre biographie "21-year-old woman president".
    - Je me trouvais vieille, me confie-t-elle, il fallait que je fasse le point en retraçant ma vie
    Bien qu’elle s’ajoute des titres usurpés, le livre est un best seller.
    De Shenzhen à Dalian, des jeunes femmes chinoises se l’arrachent, certaines bien plus âgées que Dong Siyang.
    Toutes rêvent de gloire et de passion.
    Ou du besoin naturel d’être aimé par un homme ou par ses pairs.

  • POLLUTION DE L’AIR EN CHINE (TIANJIN)

    A 120 Km de Beijing, Tianjin, 11 millions d'habitants, est une ville en plein développement. Autour des anciennes concessions occidentales et du fleuve Hai, les grattes ciels pullulent. Dans les faubourgs, les zones de développement industrielles s'étendent de toutes parts, depuis des ateliers de production à de prestigieuses usines comme la future ligne d'assemblage d'Airbus. Le tableau serait enthousiasmant si une contrariété de taille ne venait le tempérer, l'air de Tianjin est empoisonné ! Ne se comptent plus les polluants avérés qui interagissent en entre eux ou s'agglomèrent à d'autres paramètres (UV solaire, ozone, humidité de l'air, acides, etc.). Comme partout en Chine, les raisons de la pollution de l'air sont établies : explosion du trafic automobile, croissance de l'activité industrielle, utilisation soutenue du charbon, dégagement incontrôlé et… bienveillance des autorités. Découpé en 17 districts sur une étendue de 11 920 Km², Tianjin offre une variété inégalée de composites volatiles que tout visiteur serait bien avisé de connaître. Dans les districts portuaires et périphérique de Tanggu et Dagang, les relevés concernant le monoxyde de carbone s'accordent sur des chiffres approchant 250 mg/m3 d'air alors que la norme recommandée par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) est de 20 mg/m3. La présence d'incinérateurs, de chaudières industrielles et de fours d'affinage justifie ce record. Dans ces quartiers, l'air est également balayé par des rejets de dioxyde de soufre à hauteur de 600 mg/m3 alors que le niveau de référence est de 20 mg/m3. Dans le district de Hangu, le seuil d'alerte au dioxyde d'azote (NO2) est souvent dépassé (400 µg/m3 en moyenne horaire). En centre ville, dans le quartier de Heiping district, les concentrations en fine particules sont de l'ordre de 150 /300 µg/m3 alors que les normes européennes fixent le seuil d'alerte à 20µg /m3. Aux gaz d'échappement des véhicules s'ajoute la circulation du vent. Venant du bassin du Bohai, brassant déjà toutes sortes de composites, il tourne en rond sur Tianjin, favorisant l'agrégation des particules chimiques. Vous avez alors l'impression de vous trouver au coeur d'une raffinerie. Vos mains sont noires, encombrées de manière permanente par un agglomérat de poussière visqueuse. Aux portes des universités de Tianjin et Nankai, la pollution est tellement prégnante qu'elle envahit les habitations. Pour pallier à cette situation, des surodorants destinés à masquer l'odeur sont régulièrement déversés dans les rues. Si cette pratique apporte un mieux, il n'est pas sûr que l'accouplement entre émanations chimiques et molécules de désinfection soit correctement maîtrisé sur le plan sanitaire. Résultat, à Tianjin, les pathologies liées à la pollution de l'air ne cessent de croître. Dans les hôpitaux, les patients asthmatiques se bousculent avec des augmentations annuelles de 15 %. Cependant aucun chiffre n'existe sur les décès prématurés attribuables à la pollution atmosphérique. Toutefois selon la délégation à la santé de la ville, le nombre de morts de cancer a augmenté de 18% en 2006, de 16 % en 2007. Malgré cela, les autorités sont hésitantes sur la marche à suivre. D'un côté, elles encouragent les acteurs industriels à faire des efforts, de l'autre, aucune fermeture de sites polluants n'a été envisagée dont certains se trouvent pourtant au coeur de la ville. Pas davantage de restrictions n'a été apportée à la circulation automobile. Dans tous les cas, le système surveillance de la pollution atmosphérique de Tianjin mériterait une refonte totale, notamment, avec un accès plus libre à l'information, des relevés plus réguliers et des systèmes d'alerte. François de la Chevalerie
  • François de la Chevalerie (Junma)

    Mi appellido Chino es Junma (Bonito caballo). Por lo presente, asumo el cargo de director de dos empresas : CHINA MESSENGERS, la cual se dedica al manejo de proyecto de montajes industriales en el ámbito del sector ambiental y las energías renovables y PANEUROCHINA, la cual desarrolla técnicas de valorización para los sedimentos, sanos o contaminados (barro de mar) y su explotación con el fin de fabricar materiales de construcción. Las dos compañías están ubicadas en Tianjin. . Dentro de mis actividades, ambiciono favorecer el desarrollo de nuevas tecnologías o procesos tecnológicos (estudios, validez técnica, unidad piloto, definición de las normas, etc.) en los países emergentes.
  • LES CHINOIS ET LE RACISME EN FRANCE

    Comme les autres asiatiques, les chinois répugnent à descendre dans l’arène. Discrets, profil bas, ils font rarement entendre leurs voix. De surcroît, ils protestent peu contre les discours ambiants hostiles à la Chine. Quand ils s’affirment, ils agissent doucement, à mots comptés. Ils rapportent alors leur opinion sans chercher nécessairement à réajuster celle de l’autre. Nullement n’ont-ils à souhait d’en découdre. Nullement s’emportent-ils gratuitement. Aucun mot en trop, de mot inutile.
    Depuis plusieurs années, à Paris, le chinois est la cible désignée des voleurs dont beaucoup opèrent avec une rare violence. Supposé nanti en argent liquide, il serait un morceau de choix. Le chinois, l’argent. Donc une race et son prétendu attribut.
    L’année dernière, les chinois s’étaient émus de cette situation, exigeant plus sécurité. Une année s’est écoulée sans progrès, culminant avec la mise en coma de l’un des leurs.
    Déçus par l’absence de réponse des pouvoirs publics, ils ont repris le chemin de la rue en se drapant de l’étendard français et en scandant les principes de la République. Ils s’y sont prêtés courageusement en prenant le risque de s’attirer les foudres de l’Ambassade de Chine. Fort active, celle-ci ne goute guère aux manifestations publiques de ses membres. Qu’importe ! Les chinois de Paris ont fait confiance à la liberté de s’exprimer qu’ils ont acquise en France. Sans déraper. Nullement n’ont-il placé ce rendez vous sous l’angle d’une confrontation communautaire alors que leurs agresseurs n’en font pas mystère. Nullement n’ont-ils blâmé la France.
    Pourtant, lors de ce défilé, ils étaient bien seuls. Entre eux presque uniquement. De-ci delà, des amis, quelques conjoints. Peu de solidarité comme si cette cause ne pouvait suggérer l’émotion.
    Aucune association anti raciste, aucune figure politique ne s’était jointe. Le peu d’enthousiasme à les soutenir ne suggère-t-il pas l’existence de discours ambivalents ?
    D’associations antiracistes justifiant ainsi leur existence mais indisponible dès lors que le fait rapporté pourrait gêner aux entournures une autre communauté, celle-là plus turbulente sur la place publique. Est-il possible de tolérer pour les uns ce que l’on envisage pas pour les autres ?
    De politiciens se donnant bonne conscience, tantôt se voilant la face, tantôt agissant, comme pour mieux s’exonérer de l’obligation de s’investir réellement sur le sujet, indistinctement de la race, loin des convenances.
    De politiciens encore qui sous prétexte de lutte contre la mondialisation accable la Chine de tous les maux alors que ce pays fut-il important participe comme d’autres à la relève de l’Occident : l’Inde, le Brésil, le Vietnam, les pays du golfe, l’Afrique du Sud et beaucoup d’autres. Bien plus que la moitié de l’humanité ! Quel est donc cet étrange dessein consistant à faire du chinois l’unique bouc émissaire ? Ceux là mêmes qui s’y emploient, n’ont-il pas en mémoire d’affreux souvenirs ? Ceux là mêmes ne sont-ils pas devenus les meilleurs alliés de voyous racistes qui sévissent, le plus souvent impunis ?
    D’un politicien enfin qui s’étourdissant dans des formules vante un axe black blanc beur contre les chinois.
    De ce drôle d’artifice à géométrie variable, il se pourrait bien que l’anti-racisme souffre d’un manque d’harmonie en France.
    François de la Chevalerie (Tianjin) et Jing-Chao Zhao-Emonet (Paris)
    Juillet 2011

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    ITgium

  • jùn mǎ 俊 马

    Grande muraille

    Résidant à Tianjin (天津) et à Qingyuan (清远 ), Province du Guǎngdōng (广东), je suis un entrepreneur (qǐ yè jiā 企业家) passionné par l’environnement, notamment, le recyclage des sédiments et la gestion des risques sanitaires.
    Au delà de mes activités professionnelles, je suis tombé amoureux (ài shàng 爱爱上) de la Chine dont j'aime parcourir les villes et les campagnes à la recherche du moindre secret, d’un bel éclat, m’en allant à l'aventure (mào xiǎn 冒险).
    Mon nom chinois est jùn mǎ (俊 马).
    Légère coquetterie dans le choix des mots, en Français : élégant ou gracieux cheval.

    François de la Chevalerie

  • Sòng Měilíng 宋美齡 Madame Tchang Kaï-chek

    Soong Mayling

    Dans les années 40 et 50, le rêve de tout homme était de rencontrer de Madame Tchang Kaï-chek, femme d’une élégance sublime et au charisme époustouflant.
    Elle disposait aussi d’un charisme époustouflant bientôt remarqué par Gary Grant qui disait d’elle :”Toutes les plus belles stars d’Hollywood ne valent pas le regard de Madame”.
    Dans les 40, elle parcourt les Etats Unis, prône l’intervention américaine aux côtés du Zhōngguó Guómíndǎng. Hollywood l’admire, la célèbre comme une Reine mais Roosevelt puis Truman boude la belle Dame.
    Dotée d’une forte intelligence, Sòng Měilíng occupe inlassablement mon esprit comme le révélateur de la grandeur du peuple de Chine.

  • Catégories

  • Femmes chinoises

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  • Eileen Cheng 张爱玲

    Eileen Cheng 张爱玲

    Eileen is highly regarded as one the most famous Chinese writer, inspiring generations of readers. Her name enlightens the most inner thoughts of a woman.
    Let me start with “Love in a Fallen City” (倾城之恋) written by Eileen.
    Getting drawn into the quagmire of the Second World War, running through the streets, fleeing the bombs in Hong Kong, even worse the conservatism of a tiresome bourgeois life of Shanghai, an unlikely couple in on the way. She, a divorcee.
    Him, an outstanding womanizer.
    This story might seem pretty straightforward but what makes the difference in the total uncertainty of their situation, their future. Their emerging sharing life brings no hope, no future.
    It is only a matter of time before everything caves in. But not, despite all, love traces his way, exacerbated, unbreakable, reinforcing both.

  • Zhou Xuan 周璇

    Zhou Xuan

    Jolie Jade, son nom, offre une silhouette gracieuse, un charmant profil.
    Je l’ai revue au moins dix fois dans le film Les Anges du boulevard (馬路天使, malu tianshi) avec toujours une même question : comment le destin a-t-il donné vie à une femme aussi sublime ?
    Jamais Jolie Jade ne reçut de réponse, ses parents biologiques lui furent toujours inconnus.
    Je l’aimerais toujours, chantonnant à l’infini, Ye Shanghai.
    Morte trop jeune, s’en allant doucement vers l’autre monde.

  • Wang Danfeng

    Wang Danfeng

    Si j’étais né dans les années 20, je serais alors tombé éperdument amoureux de Wang Danfeng, célèbre actrice à la diction remarquable et au charme saisissant.
    Elle me fait souvent penser à Gene Tierney, un peu froide en apparence mais au tempérament chaleureux, ne s'en laissant pas compter.

  • Jin Xing 金星

    jinxing

    Issue de la minorité coréenne, Jing Xing cultive les particularismes les plus audacieux.
    Valeur mâle, valeur femelle, Jin Xing est passé de l’un à l’autre, d’un coupe d’aile.
    Sans trop d’éclat, devenant l’une des meilleures danseuses et chorégraphes de Chine.
    Colonel de l’armée populaire (Zhōngguó Rénmín Jiěfàngjūn), elle vit à Shanghai dont elle me dit :
    - Shanghai une ville complètement femelle. La ville des femmes alors que Pékin est la ville des hommes.
    Elle ajoute dans un murmure :
    - Ma vie est fantasque, une belle vie d’entre les vies de ce monde !

  • Sumo à Tianjin

    Tianjin

    Mon équipe de Sumo, le Tanggu Sumo Team, des combattants indomptables mais au cœur généreux, gagnant par deux fois (2010 et 2011) au tournoi des Clubs Sumo de Tianjin.

  • Tián Yuán 田原 (1985)

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    C’était un soir de décembre, la température avoisinait mois dix degrés,
    Un ami m’avait invité à la célébration de ses vingt ans de vie d’artiste.
    Dans des pièces enfumées, pétries d’odeurs d’alcool de riz, il m’a aussitôt indiqué la bonne porte.
    - Viens par là que je te présente, Tián Yuán, je ne sais comment la présenter mais ce qui est sûr, c’est qu’elle est dotée de tous les talents. Elle fut la Reine du Trihop chinois mais elle est encore actrice, scénariste.
    Visage discret aux lignes parfaites, une voix douce, Tián Yuán me raconte si bien, si honnêtement, si précisément, son roman, Zebra Woods que je la serre dans mes bras.
    Elle s’en étonne à peine, me demande si j’ai vu son premier film, Butterfly.
    Je suis honteux, très honteux, les bras pendants
    Elle s’éloigne alors.
    Le lendemain même, je visionne Butterfly pour lequel elle a reçu un prix.
    Elle n’avait alors que 19 ans.
    Une adresse exceptionnelle pour celle qui entend bientôt réaliser son premier film, cousu d’or celui là.

  • Peng Liyuan 彭丽媛

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    Depuis toujours, j’aime intensément cette merveilleuse chanson « Sur les plaines de l'espoir » où bat le cœur de la chine ancestrale, les souffrances et joies d’un grand peuple.
    Humble spectateur du gala annuel de la CCTV à l’occasion du nouvel an chinois, j’ai été transporté par une voix merveilleuse.
    Le corps tremblant, terriblement ému, je regardais cette belle femme qui avait si bien entonné l’air que j’aime tant.
    Laissant glisser un sourire sur son visage, elle remercia ensuite le public de sa voix douce.
    Et tous ceux qui comme moi, depuis Tianjin ou les provinces les plus reculées de la Chine, avaient gouté avec plaisir au spectacle.
    - Merci Madame, murmurais-je alors.
    Madame, la première de Dame de Chine.

  • Mián Mián 棉棉

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    Dure a été la lecture des Bonbons chinois où Mián Mián raconte l’univers glauque de la drogue et du besoin frénétique du sexe de la jeunesse underground de Pékin.
    Je suis parfois aveugle, loin de penser que la jeunesse chinoise puisse être à ce point sur la dérive, voguant vers la déchéance.
    La raideur des romans Mián Mián détonne dans univers littéraire chinois plutôt lisse, glissant doucement.
    D’ailleurs, la plupart sont censurés.
    Du coup, je l’ai interrogée.
    « Mes romans me permettent de survivre dans un monde de brutes, dans cette Chine dont on parle de la puissance restaurée mais qui n’est qu’un amalgame d’intérêts individuels, une machine où l’homme compte à peine.
    Alors dans ces conditions, comment survivre ?
    Se perdre dans la drogue et le sexe ?
    Ou se perdre dans l’écriture. »

  • Zhou Weihui 周衛慧

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    Comme j’avais beaucoup aimé son roman, Shanghai Baby (上海宝贝), je suis allé à sa rencontre pour la féliciter.
    Je voulais le dire a quel point j’appréciais le personnages de Coco lequel à travers son comportement et sa famille illustre parfaitement les contradictions de la chine contemporaine.
    Mélange de sexe, de drogue au risque d’un monde interlope.
    “ Vous savez, m’a t-elle dit, j’ai eu beaucoup d’ennui avec ce livre. Beaucoup d’exemplaires sont partis en fumée. Mais, comme il est toujours possible de renaitre de ses cendres, j’ai récidivé et je récidiverai toujours et inlassablement.
    Telle une pluie ne s’interrompant jamais. »
    Le soir même, j’ai poursuivis la lecture Wo de Shan (我的禅) plus doux tout de même que le précédent.

  • Shu qi 舒淇

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    Pour accéder à la notoriété, un choix douloureux s’impose à toute jeune ambitieuse, originaire de Taiwan, sans nom, sans relation.
    Quelque temps durant, il faut prêter son corps, se mettre dans l’ambiance.
    Aussitôt dans les rangs, Shu Qi fait merveille dans « Love is not a Game, But a Joke ».
    Plus tard, je la retrouve dans « Millennium Mambo » et « Three Time »s où elle excelle.
    Un dimanche matin, je la rejoins sur l’Avenue of Stars (星光大道) dans le quartier de Tsim Sha Tsui à Hong Kong.
    Sortant d’un festival de cinéma dédié aux stars hollywoodiens des années trente, avant que je ne l’interroge, elle s’exclame :
    - Made it, Ma ! Top of the world !
    Je suis laissé sans réponse, médusé.
    - James Cagney, White Heat !

  • Gong Li 巩俐

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    Sa renommée est un sacré piège car on la figure distante, accompagnée d’une ruée d’agents, de la morgue au visage, trainant autoritairement sa gracieuse silhouette dans les Palais Romains.
    Nullement, Gong Li est une femme qui adore la simplicité et l’inattendu.
    La voilà en scooter à Paris arrimée à un inconnu, un sans grade, rencontré au hasard d’une marche sur la grande muraille, cette fois pris au piège d’un délicieux rêve, l’amour.
    Quelle merveilleuse aventure que celle de rompre les amarres et de regarder sur la butte Montmartre le lever du Soleil cette fois bien et tendrement accompagné !

  • Coco Lee 李玟

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    Sa belle silhouette évoluant sur de nombreuses scènes, sa vie est une suite presque ininterrompue de disques accumulant prix et honneurs.
    La voix jonglant aussi élégamment entre le mandarin et l’anglais, cette hongkongaise de naissance ayant vécu très tôt aux Etats Unis incarne parfaitement le soft power chinois, ce moyen pour la chine d’étendre délicatement, sans coup férir son influence sur le monde.
    Cependant, au milieu de sa remarquable réussite, Coco a le cœur généreux, la larme à l’œil, laissant filer document sa voix pour soutenir les malades du SRAS ou du Sida, pansant la misère.

  • Sabino Cagigos – Sà bīn 萨宾

    CHT

    It is clear that Sabino Cagigos once called in chinese 萨宾 (Sà bīn) embodies the vitality of the today culture.
    Since long, thanks to his Catalan origin, Sabino has a fascination with labyrinths that cover his family background, his philosophical approach, mainly the troublesome western culture.
    The labyrinths represent the conflict between the artist and the world, narrated through a lifetime experience.
    After some vacillation, the route through the labyrinths is finally marked out.
    I found a symbolic similarity between them and the intelligence, the one of Sabino, the one of everyone, even the unskilled one.
    However, for the undogmatic Sabino, experiment remains open, a field of investigation always put into question.
    Nothing is set in stone.
    Everything is short-lived.
    And at the, the men dies.
    So the earth.
    So everything.
    So the Chinese women, Sabino Cagigos, their painter.

  • Zhou Xun 周迅

    zhou xun

    J’ai adoré, mille fois adoré, le film Dai Sijie 巴尔扎克与小裁缝 Balzac et la Petite Tailleuse Chinoise.
    Pourtant, je ne comprenais rien au dialecte abscons que l’on parle dans le Sichuan.
    Cependant, je m’accrochais à la parfaite diction de Zhou Xun.
    Je l’ai aussitôt aimée comme on aime le soleil, la vie.
    Tel un pèlerin, sur son chemin de grâce, je suis alors allé à sa rencontre
    Elle venait de terminer lǐ mǐ de cāi xiǎng, The Equation of Love and Death (李米的猜想).
    - Vous semblez sortir tout droit d’un rêve !
    D’une main fragile, elle a dessiné un cercle.
    Apres l’avoir traversé en son milieu, sa main s’est dirigée vers le ciel.
    Elle m’a alors dit d’une voix douce légèrement chahutée par l’émotion.
    - Vous voyez d’où je viens, vous voyez où je vais !

  • Maggie-Cheung 張曼玉

    Maggie-Cheung

    Miss Hongkong en 1983, tout le monde déjà chérissait son regard, la beauté de ses traits, cette douce légèreté.
    Voilà qu’elle accomplit son destin dans l’un des plus beaux film chinois, Huāyàng niánhuá (in the mood for love) incarnant Madame Chan, tellement esseulée qu’elle s’éprend d’un autre solitaire.
    Nait alors l’un des plus beaux couples du cinéma.
    Silence, nous devons faire silence devant tant de sincérité, de discrétion.

  • Michelle Yeoh

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    Malaisienne, Michelle Yeoh est une chinoise de l’extérieur, libre dans sa tête, dans ses opinions.
    En raison d’un accident vertébral, frustrée de ne pas pouvoir entamer une carrière de ballerine, Michèle supplante toutes ses pairs en devenant Miss Malaisie en 1983.
    Sa beauté fait mouche auprès d’un millionnaire hongkongais avec lequel elle se marie et qui la mènera au premier rang du box office chinois.
    Sportive, elle assure elle même des scènes d’acrobatie, des sauts périlleux dans l’inconnu, parfois vers l’amour.
    Elle interprète la moins connue des sœurs Soong, Ai-ling Madame Kung, plus riche que les deux autres réunis, en posant un regard circonspect sur une chine par trop troublée.
    A 50 ans elle devient la Lady, Aung San Suu Kyi.
    Corps frêle, elle bataille contre les généraux, vouant à la vie un amour par dessus tout.

  • Paris en Chine

    Paris en Chine

    Le groupe Guangsha, premier promoteur privé de Chine, construit dans la banlieue de Hangzhou la résidence de Tiandu Cheng, littéralement, « la ville du ciel », qui est une copie des principaux éléments architecturaux de Paris avec un quartier haussmannien érigé au milieu de nulle part, à l'entrée duquel s'élève une reproduction de la tour Eiffel de 108 m de haut. Guangsha prévoit d'accueillir 100 000 personnes dans ce district. La fin des travaux est prévue pour 2015.

  • NE PAS AVOIR PEUR DE LA CHINE !

    Délocalisation ; pratiques commerciales ; croissance boulimique, vol technologique, dumping, extrême capitalisme, tout y passe, l’on ne sait où donner de la tête.
    Pointés du doigt, fauteurs de troubles, la faute aux chinois ! Tout est prétexte à nourrir le slogan, déjà mondial !
    A Paris, leur frénésie de rachat de baux commerciaux suggère l’hostilité. Dans les universités américaines, l’on stigmatise des promotions comptant jusqu'à 40 % des leurs.
    Au Mexique, « los malditos chinos » sont tenus pour responsables de la fermeture des maquiladoras.
    Au Maghreb ou à Madagascar, l’écroulement de la filière textile suscite la colère.
    A Dakar, l’on s’émeut de voir l’artisanat ancestral fabriqué à Canton. Les politiques s’en mêlent.
    L’augmentation du prix des matières premières et l’invasion des produits chinois abreuvent la démagogie.
    Dans la mêlée, des universitaires japonais lâchent l’incidente : le Japon a bien fait de mater la Chine dans les années trente ! De mal en pis, la chasse est sonnée.
    En Indonésie, plus d’une fois ! Partout les raccourcis s’imposent.
    Telle usine fermée !
    Telle magasin liquidé !
    Tel emploi perdu !
    Eux, toujours eux !...
    De deux choses l’une, soit le phénomène s’emballe et alors la confrontation est à craindre ; soit l’intelligence prend le dessus.
    Comment reprocher à un pays autrefois famélique sa soif de croissance et l’enrichissement de sa population ?
    Comment contester l’affirmation de sa nouvelle puissance ? Fière de son passé, la Chine l’est de son présent, de son avenir. Mieux vaut donc composer sans complaisance mais avec détermination.
    Même si la France est une puissance moyenne, elle peut jouer un rôle ne serait-ce qu’en raison de son image favorable dans l’empire du milieu.
    L’on aime la France et l’idée que les français seraient romantiques.
    Donc amicaux.
    Et l’amitié, c’est le nerf de toute énergie en Chine.
    Du côté des autorités, l’on observe que les modèles d’administration des deux pays présentent des similitudes : l’Etat s’engage, donne le rythme tout en laissant libre cours à l’entreprenariat privé.
    Ne doit-on pas s’appuyer sur cette appréciation pour hisser la France en première ligne dans le dialogue Occident Chine en y associant pas seulement les entreprises du CAC 40 mais l’homme de la rue, chaque français ?
    Mais seule une politique volontariste peut y conduire. Partout en France, doivent surgir des têtes de pont rassemblant français et chinois.
    De même, un effort sans précédent doit être mené en faveur de l’apprentissage du mandarin.
    Dans nos écoles, il doit être enseigné à l’égal de l’allemand ou de l’espagnol. Parallèlement, le français doit être promu en Chine.
    De surcroît, il faut encourager l’installation de français en Chine. S’en compte 7 000 actuellement, amenons ce chiffre à 50 000 !
    De notre côté, recevons des chinois, 8000 mille étudiants en 2005, 40 000 demain ! Favorisons aussi initiative et inventivité. En France, les mécanismes de soutien à l’exportation de produits ou de savoir faire favorisent les entreprises établies, rares sont les dispositifs financiers accessibles au tout venant.
    Pourtant la France dispose d’un incroyable vivier de talents (créateurs, chercheurs, entrepreneurs, artisans, etc.) mais beaucoup, faute de moyens, ne peuvent s’aventurer en Chine. Offrons-leur cette possibilité !
    Apportons à ce grand pays notre sensibilité, nos valeurs, notre humanité !
    En retour, il nous apportera ce qu’il nous manque terriblement aujourd’hui, une énergie constructive, de l’espoir. Ensemble, tordons le coup à la fatalité de l’histoire, aux préjugés, jouons contre les peurs !

  • QUELS SONT LES RISQUES D’UN TREMBLEMENT DE TERRE EN CHINE ?

    RAPPEL
    TANGSHAN (28 juillet 1976)
    Le tremblement de terre de Tangshan, épicentre du séisme, eut lieu le 28 juillet 1976 à 3 h 52 du matin.
    Tangshan dans la province du Hebei comptait alors environ un million d'habitants. Selon les chiffres officiels, le bilan du tremblement de terre, l'un des plus meurtriers de l'histoire, fut de 242 419 morts, alors que certaines sources en totalisent trois fois plus.
    Le tremblement de terre fit également de nombreuses victimes à Tianjin (20 000), distance seulement de 150 Km de Tangshan.
    SICHUAN (12 mai 2008)
    Plus récemment, le tremblement de terre dévastateur qui a frappé le Sichuan, le 12 mai 2008, a été ressenti à Tianjin comme d'ailleurs partout à divers degrés en Chine.
    Le séisme de magnitude 7,9 aurait été provoqué par la rupture d'une barrière rocheuse séparant deux plaques tectoniques lequel a provoqué des secousses en cascades. Ces barrières limitent en principe les effets des secousses telluriques. Il faut rappeler que rien ne laissait prévoir le séisme sur la faille de Beichuan, dans la zone de Longmen même si la présence de bordures de plaques tectoniques à cet endroit est connue. L'implantation de villes sur la zone d'intersection des plaques et la présence de barrages travaillent les sols. Aussi, le phénomène naturel n'est peut-être pas la première cause des terribles destructions et pertes humaines à Yingxiu, Beichuan et Nanba.
    QUELS RISQUES POUR TIANJIN ?
    En revanche sur la zone côtière, notamment à Tianjin, la possibilité de la survenance d'un tremblement de terre existe de manière précise. En cause, la structure géologique de la Chine marquée par une forte instabilité. Associée à la plaque eurasienne, la plaque du Chang Jiang bouscule sévèrement la région de Beijing, donc Tianjin. Toutefois, le phénomène naturel pourrait avoir aussi son importance. Couplé avec une sur-exploitation de terres, le bétonnage massif (extravagant)* des deux municipalités accroît la fragilité des sols. L'hypothèse d'une cassure terrestre n'est donc pas à exclure.
    En outre, il faut rappeler que l'élévation de Tianjin se situe à seulement 4 mètres de hauteur du niveau de la mer. Si d'aventure, les eaux du Bohai étaient le théâtre d'un tremblement de terre significatif, les ondes sismiques pourraient dégager une déferlante jusqu'à Tianjin. Tianjin. Les districts maritimes de Tianjin, notamment, celui de Tanggu, ne disposent pas de protection naturelle pas davantage de digues pour contrecarrer d'éventuels effets dévastateurs. De surcroît, la présence massive d'industries chimiques particulièrement polluantes dans cette zone pourrait entrainer des conséquences en chaîne sur l'écosystème de la mer de Bohai, déjà très abimé. Un tel événement pourrait être d'ampleur plus grave que celui intervenu le 26 décembre 2004.
    MOLLE PREPARATION
    Aujourd'hui, les autorités de la Municipalité sont peu préparées à l'éventualité d'une catastrophe naturelle. Certes des comptes rendus en rapport avec l'activité sismique sont disponibles au Bureau des Mines de la ville de Tianjin et au service des archives de certains districts. L'université de Tianjin dispose également d'un Département « Géologie » lequel procède à des études épisodiques. A la lecture de deux d'entre eux, je n'ai relevé aucune inquiétude particulière. L'on s'en tient, en conclusion, dans les deux cas, à un argumentaire fort peu scientifique à savoir que la répétition de tremblement de terre de Tangshan, survenu en 1976, ne pourrait avoir lieu avant 4000 ans !
    A ma connaissance (mais je me trompe peut-être), le système d'alerte demeure vague. J'ai plusieurs fois interrogé le service des risques de Tanggu sur le sujet, aucune réponse claire ne m'a été apportée. Or, faute d'une organisation extrêmement rodée, les conséquences d'un tremblement de terre pourraient être très significatives.
    François de la Chevalerie (Junma)
    Octobre 2009

  • Gigi Leung 梁詠琪

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    Quelle audace pour une totale de l’inconnue de se lancer dans l’arène violent du show biz avec un album au titre si narcissique sur Love Myself (1996) 愛自己 ?
    Elle assume élégamment cette impertinence.
    - Comment ne pourrais pas m’aimer ? N’est ce pas mie vie que je porte dans mon corps. Si je ne m’aimais pas ou en serais-je aujourd’hui, Meurtrie, dans le sang ?
    Défense imparable dont elle titre un beau sourire.
    La voilà s’exposant dans vingt films, enchainant les albums, cette grande fille s’offre tous les genres.
    Je l’arrête sur son chemin.
    - Attention, Gigi ! Tu souffres d’un asthme chronique. Je ne souhaite pas que tu sois emportée par le même sort que celui qui a arraché à la vie mon adorée Dèng Lìjūn.
    Gigi regarde alors vers le ciel.
    - Quand le moment sera venu, je me laisserai emporter, doucement, sans hâte.

  • Zhōngguó

    Zhōngguó

  • Francois de la Chevalerie, 2012

    Francois de la Chevalerie, 2012

    D’origine Belge mais de culture franco-mexicaine, mon nom chinois est JÙNMĂ (élégant cheval).
    Résidant à Tianjin et à Qingyuan (Guangdong), je suis un entrepreneur passionné par l’environnement, notamment, le recyclage des sédiments et la gestion des risques sanitaires.

  • Pages

La valeur du dollar dépend de la Chine

Posté par ITgium le 30 avril 2009

Résumé 

La dramatique situation financière des Etats Unis pourrait-elle déboucher sur une forte dépréciation du dollar ? Le billet vert pourrait-il être remis en cause dans son rôle de monnaie de réserve mondiale ?  Le recentrage de la stratégie chinoise pourrait confirmer ce processus.  

L’inextricable situation des finances américaines 

Pour l’exercice 2010, le gouvernement des Etats Unis américain a présenté un budget de 3 552 milliards de dollars reposant sur un déficit record de 1 750 milliards de dollars en 2009 (12,3 % du PIB, cinq fois le budget annuel de la France). Au déficit budgétaire de 2009, s’ajouteront les déficits de 2010 et 2011, chacun autour de 1000 milliards de dollars. Pour cette période triennale, le besoin en financement approcherait 3 000 milliards de dollars. 

Pour pallier à ce déficit, le gouvernement table, d’une part, sur une réduction des dépenses publiques dès 10 % et, d’autre part, sur le recouvrement de 67 % des sommes consacrées aux divers plans de sauvetage. 

Cette analyse est optimiste au regard des besoins de refinancement des établissements financiers et d’assurance dont nul, à ce jour, n’est en mesure d’en préciser l’exact montant. 

Une chose est sûre, les sommes allouées au sauvetage des banques ne sont pas illimitées. Jour après jour, celles-ci sont sollicitées. Par exemple, début mars, 30 milliards ont été prélevés pour réabonder les comptes de l’assureur American International Group (AIG) dont les résultats trimestriels faisaient état d’une perte de 61,7 milliards de dollars, 465 421 dollars chaque minute. 

A ce rythme, l’enveloppe financière se tarira vite. Que fera t-on alors ? Lancer de nouveau un plan ? Creuser davantage le déficit ? Est-ce seulement possible ? La politique de la planche à billets ne risque-t-elle pas de s’enrayer ? 

Tout dépend du maintien de la signature des Etats Unis et de sa capacité à refinancer ses déficits en recourant à l’endettement extérieur. L’apparence ne doit pas faire illusion. La résistance actuelle du dollar face à l’euro est liée à la liquidation par les investisseurs américains de leurs positions sur les marchés financiers internationaux. Mais demain, tout dépendra de l‘attitude de la Chine, premier créancier des Etats Unis. 

Les chinois continueront-ils à acheter des bons du Trésor des Etats Unis ? 

« Il s’agit d’un investissement sûr, les Etats-Unis ont une réputation financière bien méritée » a déclaré Mme Clinton lors de son séjour en Chine. Presque une imploration, un cri de détresse. 

Selon une argumentation connue, la Chine doit acheter des bons du Trésor américains ne serait-ce que pour protéger la valeur des avoirs qu’elle détient déjà en dollars. Devançant le Japon, la Chine est le premier créancier mondial des États-Unis. Au 1er mars 2009, elle détenait 712 milliards de dollars de bons du Trésor (selon les statistiques américaines). Si la Chine suspend l’achat de bons du Trésor, la valeur de ses avoirs libellés en dollars baissera fortement affectant par ricochet sa situation économique. Le deuxième argument consiste à dire que rien ne serait pire qu’une dépréciation du dollar, le yuan se réévaluant d’autant condamnant ainsi les exportations chinoises. 

Question : même si la Chine souhaite s’accomplir, le peut-elle réellement ? 

Forte de réserves de change considérables 2.000 milliards de dollars (20 % du PIB), en théorie, la Chine disposerait des moyens de poursuivre l’acquisition de bons du Trésor des Etats Unis. 
 

Seulement voilà, un simple calcul suggère le doute. 

Elle même aux prises avec la crise, la Chine doit d’abord répondre du propre déficit de son budget. Même s’il apparaît anecdotique, 750 milliards de yuan ($109 Md) en 2009 contre 570 milliards yuan ($83 Md) en 2008, ces sommes devront être couvertes. S’ajoutent le montant du plan de relance de 580 milliards de dollars annoncé en novembre 2008 lui même arrimé au plan de soutien à l’économie de plus de 1400 milliards de dollars (un tiers du PIB) présenté à l’occasion de la session annuelle du Parlement, le 5 mars. Or celui-ci est indispensable pour maintenir la paix sociale, notamment, avec la création d’une véritable Sécurité sociale. En somme, la manne de 2000 milliards – auxquels s’ajoutent les surplus annuels – trouve déjà à s’employer en Chine. De surcroît, la dégradation économique a été si rapide que certains officiels chinois estiment qu’il faudra envisager d’autres plans de relance. Dès lors la marge de manoeuvre pourrait se réduire en peau de chagrin et entamer la capacité de la Chine à répondre à la demande américaine. 

Enjeu politique 

Dans l’ombre, des responsables chinois s’interrogent. Un sentiment amer s’est fait jour en raison des pertes colossales enregistrées par des sociétés américaines dont les chinois avaient souscrit des parts tel le fonds Blackstone. Echaudés par leurs investissements aux Etats unis, les chinois s’interrogent sur la capacité des autorités américaines à contrôler la situation. De surcroît, le billet vert étant désormais assorti d’une rémunération nulle, l’intérêt d’en acheter ne s’impose pas. Mieux vaut alors faire le deuil de tout ou partie des avoirs déposés aux Etats Unis plutôt que de persévérer dans une voie sans issue, proclament certains (China Daily, mercredi 17 décembre).  

Recentrage géopolitique 

En arrière fond du débat, se profile l’affirmation d’une ligne orthodoxe en Chine à l’accent plus nationaliste. Depuis deux ans, celle-ci s’est renforcée en raison d’un agacement croissant concernant les critiques occidentales sur les droits de l’homme. La crise ne fournit-elle pas l’occasion de procéder à un agiornamiento de  sa politique ? Pourquoi ne pas constituer un bloc avec des pays aux économies plus saines, moins regardant sur la question des Droits de l’homme ? A cet égard, la visite  officielle du Président Chinois en Arabie Saoudite en février dernier témoigne d’un activisme diplomatique sans précédent. Egalement confrontés par la dévalorisation  de leurs avoirs aux Etats Unis, les pays du Golf explorent une autre piste. Qui plus est, la relance de la croissance chinoise promet un réajustement du prix des matières premières. Fort de 70 % des avoirs financiers mondiaux, un bloc structurant allant de Riyad à Pékin est une réponse logique à la crise. 

Quelle issue ? 

Dans ce contexte, le succès réunion du G20 est aléatoire. Le recentrage de la politique chinoise pourrait décevoir l’attente des Occidentaux en quête de liquidités. La conséquence pourrait être un effondrement de la demande chinoise lors des adjudications d’emprunts d’Etat américains laquelle aboutirait de facto à une chute du dollar augmenté d’une flambée des taux d’intérêt à long terme aux Etats-Unis. Dans le sillage, une remontée du cours des matières premières et l’hyperinflation. Nous entrerons alors dans le deuxième chapitre de la crise : la domination du monde asiatique. 

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Ne pas avoir peur de la Chine ! Ne pas avoir peur des chinois ! Ne pas faire des chinois les bouc émissaires de l’humanité !

Posté par ITgium le 30 avril 2009

ChineNE PAS AVOIR PEUR DE LA CHINE !

Les récits de jùn mǎ (François de la Chevalerie)

Délocalisation ; pratiques commerciales ; croissance boulimique, vol technologique, dumping, extrême capitalisme, tout y passe, l’on ne sait où donner de la tête. Pointés du doigt, fauteurs de troubles, la faute aux chinois ! 

Tout est prétexte à nourrir le slogan, déjà mondial !

A Paris, leur frénésie de rachat de baux commerciaux suggère l’hostilité. Dans les universités américaines, l’on stigmatise des promotions comptant jusqu’à 40 % des leurs.

express1Au Mexique, « los malditos chinos » sont tenus pour responsables de la fermeture des maquiladoras. Au Maghreb ou à Madagascar, l’écroulement de la filière textile suscite la colère. A Dakar, l’on s’émeut de voir l’artisanat ancestral fabriqué à Canton. Les politiques s’en mêlent.

L’augmentation du prix des matières premières et l’invasion des produits chinois abreuvent la démagogie. Dans la mêlée, des universitaires japonais lâchent l’incidente : le Japon a bien fait de mater la Chine dans les années trente ! De mal en pis, la chasse est sonnée. En Indonésie, plus d’une fois ! Partout les raccourcis s’imposent. Telle usine fermée ! Telle magasin liquidé ! Tel emploi perdu ! Eux, toujours eux !…

Racisme anti chinois parisDe deux choses l’une, soit le phénomène s’emballe et alors la confrontation est à craindre ; soit l’intelligence prend le dessus. Comment reprocher à un pays autrefois famélique sa soif de croissance et l’enrichissement de sa population ?

Comment contester l’affirmation de sa nouvelle puissance ? Fière de son passé, la Chine l’est de son présent, de son avenir.

Mieux vaut donc composer sans complaisance mais avec détermination.

Même si la France est une puissance moyenne, elle peut jouer un rôle ne serait-ce qu’en raison de son image favorable dans l’empire du milieu.

L’on aime la France et l’idée que les français seraient romantiques. Donc amicaux. Et l’amitié, c’est le nerf de toute énergie en Chine.

Du côté des autorités, l’on observe que les modèles d’administration des deux pays présentent des similitudes : l’Etat s’engage, donne le rythme tout en laissant libre cours à l’entreprenariat privé.

Ne doit-on pas s’appuyer sur cette appréciation pour hisser la France en première ligne dans le dialogue Occident Chine en y associant pas seulement les entreprises du CAC 40 mais l’homme de la rue, chaque français ?

Ne pas avoir peur de la Chine ! Ne pas avoir peur des chinois ! Ne pas faire des chinois les bouc émissaires de l'humanité ! dans La peur de la Chine china-population-300x228

Foule chinoise

De surcroît, il faut encourager l’installation de français en Chine.

S’en compte 45 000 actuellement, amenons ce chiffre à 100 000 !

De notre côté, recevons des chinois, 12000 mille étudiants en 2012, 40 000 demain !

Favorisons aussi initiative et inventivité. En France, les mécanismes de soutien à l’exportation de produits ou de savoir faire favorisent les entreprises établies, rares sont les dispositifs financiers accessibles au tout venant.

Pourtant la France dispose d’un incroyable vivier de talents (créateurs, chercheurs, entrepreneurs, artisans, etc.) mais beaucoup, faute de moyens, ne peuvent s’aventurer en Chine. Offrons-leur cette possibilité !

Apportons à ce grand pays notre sensibilité, nos valeurs, notre humanité !

En retour, il nous apportera ce qu’il nous manque terriblement aujourd’hui, une énergie constructive, de l’espoir. Ensemble, tordons le coup à la fatalité de l’histoire, aux préjugés, jouons contre les peurs !

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La visite du premier ministre chinois en France s’annonce d’un genre convenu. Danse du ventre, couplet promotionnel. Contrats signés, relégués. Déceptions, attente. La fièvre n’est-elle pas suspecte ? Ne renvoie-t-elle pas à l’image d’une France par trop mercantiliste ? Certes la vente d‘une centrale nucléaire ou d’un airbus améliorerait nos laborieuses exportations vers

la Chine. Mais les relations franco-chinoises ne méritent-elles pas mieux qu’une redite, plutôt complaisante, de ce qui s’est déjà fait cent fois. Commerce, investissement et après ? De surcroît, dangereuse ! Cette effervescence n’a-t-elle pas un prix ? Comment se féliciter d’un point de marché gagné si c’est pour jeter dans l’abîme des salariés français ? Est-ce bien là la représentation que l’on souhaite donner de
la Chine, qu’elle se souhaite elle-même ? 

Aujourd’hui, nul ne reprochera à la Chine sa soif de croissance. Nul ne condamnera l’enrichissement de sa population. Comment encore contester l’affirmation de sa nouvelle puissance ? Fière de son passé, la Chine peut l’être de son présent, de son avenir.

Mais, toutes choses additionnées, n’existe-t-il pas là paradoxalement le ferment d’une fonde hostile ? Un péril pointe à l’horizon : le chinois ne risque-t-il pas de devenir le bouc émissaire de l’humanité ? 

Le venin se nourrit d’une mondialisation échevelée, d’une actualité confuse.

Délocalisation ; pratiques commerciales ; boulimie sans contrôle, l’on ne sait où donner de la tête. Déjà se répand un slogan mondial : la faute aux chinois !

A Paris, leur frénésie de rachat de baux commerciaux suggère des commentaires ombrageux. Dans les universités américaines, l’on fustige des promotions comptant jusqu’à 40 % des leurs.

Au Mexique, « los malditos chinos » sont tenus pour responsables de la fermeture des maquiladoras. Au Maghreb ou à Madagascar, l’écroulement de la filière textile suscite la colère. A Dakar, l’on s’émeut de voir l’artisanat ancestral fabriqué à Canton.

Les politiques s’en mêlent. L’augmentation du prix des matières premières et l’invasion des produits chinois nourrissent des discours démagogiques. Profitant de l’aubaine, des universitaires japonais lâchent une incidente : le Japon a bien fait de mater
la Chine dans les années trente ! De mal en pis, la chasse est sonnée. En Indonésie, déjà plus d’une fois ! La charge s’abreuve de raccourcis. Telle usine fermée ! Telle magasin liquidé ! Tel emploi perdu ! Eux, toujours eux !… 

De deux choses l’une, soit le phénomène s’emballe et alors l’on peut craindre une véritable confrontation ; soit l’intelligence prend le dessus sur le prosaïquement commercial. Même si la France est  une puissance moyenne, elle peut jouer un rôle ne serait-ce qu’en raison d’une image favorable dans l’empire du milieu. L’on aime
la France : le général de Gaulle, le football et l’idée que les français seraient romantiques. Donc amicaux. Et l’amitié, c’est le nerf de toute énergie en Chine.

Du côté des autorités, l’on observe que les modèles d’administration des deux pays présentent des similitudes : l’Etat s’engage, donne le rythme tout en laissant libre cours à l’entreprenariat privé. Ne doit-on pas s’appuyer sur cette appréciation pour hisser
la France en première ligne dans le dialogue Occident Chine en y associant pas seulement les entreprises du CAC 40 mais surtout l’homme de la rue, chaque français ? 

Mais seule une politique volontariste peut y conduire. Partout en France, doivent surgir des têtes de pont rassemblant français et chinois. De même, un effort sans précédent doit être mené en faveur de l’apprentissage du mandarin. Dans nos écoles, il doit être enseigné à l’égal de l’allemand ou de l’espagnol. Parallèlement, le français doit être promu en Chine. De surcroît, il faut encourager l’installation de français en Chine.

S’en compte 45 000 actuellement, amenons ce chiffre à 100 000 ! De notre côté, recevons des chinois, 8000 mille étudiants en 2013, 40 000 demain !

Favorisons aussi initiative et inventivité. En France, les mécanismes de soutien à l’exportation de produits ou de savoir faire favorisent les entreprises établies, rares sont les dispositifs financiers accessibles au tout venant. Pourtant

la France dispose d’un incroyable vivier de talents (créateurs, chercheurs, entrepreneurs, artisans, etc.) mais beaucoup, faute de moyens, ne peuvent s’aventurer en Chine. Offrons-leur cette possibilité ! Apportons à ce grand pays notre sensibilité, nos valeurs, notre humanité ! En retour, il nous apportera ce qu’il nous manque terriblement aujourd’hui, une énergie constructive, de l’espoir. Ensemble, tordons le coup à la fatalité de l’histoire, aux préjugés, jouons contre les peurs ! 

china-namesLes chinois, bouc émissaires de l’humanité ?

Les récits de jùn mǎ (François de la Chevalerie)

Le venin se répand déjà. Il se nourrit d’une mondialisation échevelée comme d’une actualité confuse.

Il n’est pas à son premier coup d’essai.

Dans les années 30, le péril jaune avait le visage d’un japonais. Aujourd’hui, il serait chinois. Que ne fait donc pas ce dernier pour cristalliser les peurs ?

En France, les canons communs du racisme n’offrant guère de prise, que leur reprocher ?

Une délinquance très faible ?

Une natalité dans la moyenne ?

Aucune revendication particulière ?

A l’inverse, l’on observe une intégration économique réussie, un chômage ridiculement bas.

De surcroît, ils ne doivent rien à personne, peu aux bienfaits de la République !

Qui plus est, ils sont discrets. Rien, absolument rien ne saurait suggérer la critique.

Comment alors vilipender son prochain ?

Tout simplement en transformant ses qualités en défaut !

Leur retenue devient suspecte, leur goût forcené au travail comparé à de l’aliénation.

Leur intégration ? Mais ils ne travaillent qu’entre eux !

Leur faible natalité ?

Ils sont si nombreux !

La croissance exceptionnelle de la Chine ? Un danger !

Donc, désormais, pointés du doigt !

A Paris, des slogans hostiles résonnent sous prétexte qu’ils rachètent à tour de bras les baux commerciaux.

Dans les universités américaines, naguère les étudiants chinois soulevaient l’admiration.

L’on fustige maintenant des promotions comptant jusqu’à 40 % des leurs.

Au Mexique, dans les villes frontalières des Etats-Unis, les chinois sont affublés de l’épithète de « malditos chinos ». L’on prétend qu’il serait à l’origine de la fermeture de 40 % de l’industrie locale de la sous-traitance.

Au Maroc ou en Tunisie, la rage s’installe depuis que de nombreuses usines du textile sont à l’arrêt.

En Algérie, l’on moque ces ouvriers du bâtiment payés hébergés dans des navires de fortunes ! En Italie, les industriels de la chaussure sont à cran.

A Dakar, l’on s’émeut de voir l’artisanat ancestral fabriqué dans le Guandong.

A Yaoundé ou Harare, l’on s’étonne de les voir envahir les étals. La charge s’emballe, s’abreuve de raccourcis. Telle usine fermée, c’est leur faute ! Telle perte d’emploi, toujours eux ! Complaisants, les politiques s’en mêlent.

L’augmentation du prix des matières premières et l’invasion des produits chinois sont autant d’occasion de discours démagogiques.

China WeatherProfitant du climat général, des universitaires japonais lâchent une incidente : le Japon n’a pas à faire amende honorable pour son comportement pendant la guerre !

L’injure ne suffisant plus, ces dernières années en Indonésie, la chasse aux chinois a souvent été sonnée. Tout s’embrase, tout s’emmêle, de Mexico à Rome, de Casablanca aux campus californiens en passant par Djakarta, le bouc émissaire s’appelle désormais M. Li ou M. Wang.

Comment reprocher à un pays naguère famélique de s’en sortir ? Comment critiquer la volonté des chinois  de s’épanouir aux quatre coins de la planète ?

Ce peuple à l’histoire par cinq fois millénaire prend une revanche sur l’histoire. Il s’y accomplit avec une énergie dont beaucoup de pays gagnerait à s’inspirer.

S’il faut pointer du doigt l’absence de liberté ou l’état de l’environnement en Chine rien ne permet de fustiger la l’augmentation du niveau de vie de leur population, leur dynamisme. Plutôt que de crier au loup en se gavant de slogans, cherchons à mieux les connaître. Comme s’y sont employées les années croisées France Chine, il faut créer du lien, des échanges, s’écouter, comprendre, ne pas voir peur.

 

 

Publié dans La peur de la Chine | Commentaires fermés

Martha Toral, meaning of life

Posté par ITgium le 30 avril 2009

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MT

A jùn mǎ 马* tale

Who sees the human face correctly: the photographer, the mirror, or the painter?

Pablo Picasso

In 2004, a friend of mine, Ms. Irma Yepiz, a prominent Mexican activist, introduced to me Martha Toral.

Being friends for years, at that time, Irma and Martha were traveling in France, up and down, a fiery duet, an extroverted girl, a shy girl.

- I am a woman, dreamer and daring, Martha began.

On her face, a clear gaze and a discrete smile that made everyone always feel comfortable.

Immediately, I tried to persuade her to make personal comments about her work.

- To be honest with you, that’s almost embarrassing to me.

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MT

Then a silence as if what she said was enough.

Both attracted and disconcerted, I looked towards her paintings rotating and turning among some of her best achievements.

Very sensitive to the joys and pains of the human existence, she depicts them in her paintings.

Above all, the women’s meaning and purpose of all life, that “person” that seems to me so mysterious, incomprehensible, unreachable.

How frustrating can it be to stay so close and so far from the women at the same time ?

For sure, it is my lifetime punishment !

Nature’s purity

In Martha’s painting, women appear without adornment, naked in all its purity to express the very essence of the world.

The idealized female figure is sublimated in symbolic compositions where she appears either in the intimacy of a room.

10616122_10204980197405775_8510560282203633202_n-300x210 De Gaulle dans Mexican and Chinese

MT

Her face snatches from a proud and intransigent existence, their defenseless nudity stripped to the quick, already exposed to the great wind of the unpredictable violence of the men.

That is the problem, since the beginning of time, men move in the turbid void of their own desires and dreams.

Sometimes, he asserts that he alone created the world.

He has given to the world his arrogance, his personal self-sufficiency, to make believe that everything depends on him.

The women’s revenge is to get back to the source of the world, since history began.

What a joy that must be, enjoying her nudeness like this, I asked myself being dramatically riddled of contradictions but never indifferent.

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MT

Earth’s colours and the treasures it contains.

In her paintings, Martha Toral brought so many strengths and qualities to the table: intelligence, passion and warmth.

During her outbursts of creative energy, she puts an unknown color onto the canvas, changing everything in terms of scale and size.

True to her pioneering spirit, she created at the end, the very end, an accomplished woman with an untapped potential that should take over the men deliquescent domination.

Thanks Martha to make me more humble, discreet, neutral.

* de François de la Chevalerie

led-zeppelein-300x216 Led Zeppelin dans Mexican in China

De Gaulle versus Led Zeppelin

 

De Gaulle and Led Zeppelin, my heroes !

Le récit de jùn mǎ (俊 马) et les dessins de Sà bīn (萨宾)

At ten years old, my heart had two loves.

Since then, both kept me closely intertwined.

Late sixties, during a Parade, General De Gaulle kissed me, providing me an exquisite kind of magic potion. Later on, some wonderful waves from a rocknroll band slid into my ears. A heartfelt ballad through the skies caught me.

De Gaulle and Led Zeppelin, my heroes, came into my life.

I loved their strength, their energy, and their commitment to shake things up a bit.

No matter how different they were, they looked so much alike. In their own ways, they were heckling the shadow of the past, disrupting entrenched structures, driving out tedious melodies.

Led Zeppelin

Led Zeppelin, full of sharp colors, partially-clothed ; de Gaulle in his floating pants, overdressed. The two sides of the same world, imaginative and inflexible, both sailing toward the future.

They tangled so much in my life that I happened to assist at an official commemoration, the ears stuck to an mp3 where the hard drum hitting style of John Bonham answered back to the corns of the Republican Guard.

At a concert, behind the dazzling “Whole Lotta Love” emerged unexpectedly the Appeal of 18 June.

Together, they structured my life, my wellness.

Le_général_de_GaulleBut, as the years pass, a significant crack appeared on the wall of my certainties.

De Gaulle plummeted.

The oaths of fidelity, some bucolic tours to his Colombey grave, the rereading of his Memoirs were not enough any more to make his teachings live on my heart.

As a result of a never-ending list of betrayals and renunciations of the French politicians, my ties with de Gaulle were loosened. Mainly because those wrong notes were unrelated to the troublesome France today reality, the upswing in rightwing extremism, the leader’s lack of commitment to deal with the problems, the future.

As de Gaulle left me, the Britons stood always near me. Even if they didn’t play anymore, a bunch of artist sing their songs, keeping the emotion intact, respecting with fidelity the spirit of their creativeness.

As for instance, Immigrant song, the tale of the Vikings rowing west from Scandinavia in search of new lands as others did today from Africa. The tone is fair, still of actuality.

We were 20 millions seeking to purchase tickets to assist at the last Led Zeppelin concert in London in 2007. We were five thousand to attend a scenic commemoration of 18 June appeal in Paris in 2010. De Gaulle is dead, we have exhausted him ! I have to acknowledge this unbearable reality.

Hopefully, I have a pressing appointment.

When midnight comes, I will listen once more the Led Zeppelin album, “The Song Remains the Same”, this endlessly repetitive cycle !

led-zeppelin-b89e2e3a4b67c923-300x208 Rock dans Rock et Politique : De Gaulle & Led Zeppelin

Led Zeppelin

De Gaulle et Led Zeppelin

De Francois de la Chevalerie,

A dix ans, j’avais deux amours. Longtemps ils me tinrent chaudement enlacés. Au hasard d’une parade, le Général m’avait embrassé. J’en fis ma potion magique. Quelque temps après, je me laissais envahir par une merveilleuse ballade dans les cieux entonnée par un groupe de rock anglais.

Mes héros, de Gaulle et Led Zeppelin, entraient dans ma vie.

J’aimais leur force, leur énergie, leur engagement par delà de tout. Chacun, à leur manière, chahutait les ombres du passé, de tièdes mélodies. Sous leurs airs si éloignés, leurs voix survolaient pareillement les ondes molles, les contingences, les combinaisons. Les Zeppelin, clinquant de couleurs, à demi vêtus ; de Gaulle dans ses pantalons flottants, trop habillé ; l’envers et l’endroit d’un monde imaginatif et exigeant cinglant vers l’avenir.

photo-de-GaulleJe commençais alors mes journées, réveillé par la charge tonitruante de Black dog. Suivait le Général, sa voix. J’étais alors prêt au combat !

En milieu de journée, cherchant à nouveau souffle, je relisais les Mémoires de guerre sous les coups de rif de Jimmy Page. Aux abords de la nuit, je feuilletais les Mémoires d’espoir, la tête bercée par Stairway to Heaven.

Ils s’emmêlaient tellement l’un à l’autre qu’il m’arrivait de participer à une commémoration officielle les oreilles collées à un baladeur où la grosse caisse de John Bonham répondait aux cors de la garde Républicaine. Lors d’un concert, derrière l’époustouflant « Rock and Roll » surgissait étrangement le discours du 18 juin.

Ensemble, ils structuraient ma vie, mon bien être.

Les années filant, une lézarde trompait mes certitudes. De Gaulle décrochait. Les serments de fidélité, les excursions bucoliques à Colombey, les relectures des Mémoires ne suffisaient plus. Sous les coups de butoirs des opportunismes, des trahisons et des renoncements, le lien se relâchait. Des ombres glissaient dans le décor, un racisme ambiant, la pâle réalité de la France, si peu l’esprit de l’engagement, bientôt le manque d’autorité.

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Led Zeppelin

Nous étions 20 millions à guetter un billet pour le dernier concert des Led Zeppelin à Londres en 2007. Nous étions cinq mille à assister à un éloge scénique le 18 juin 2010 à Paris.

Le Général est bien mort, nous l’avons épuisé. Led Zeppelin, je n’en ai pas fait mon deuil.

D’ailleurs ce soir, je me laisserais une nouvelle fois surprendre par « The Song Remains the Same”, l’éternel recommencement.

 

 

 

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Le oui de la Chine au nom de la France

Posté par ITgium le 30 avril 2009

A priori, il n’existe pas de position déclarée de la Chine sur la constitution européenne, pas davantage le sujet ne fait débat dans la presse. La Chine a bien davantage l’œil rivé sur ses voisins, le Japon, la dangereuse Corée du Nord, le pourtour asiatique, l’Inde. Elle s’y déploie désormais très activement et sans complexe. Partout, elle affirme ses choix, son autorité. A la conférence de Bandoeng, version 2005, elle a confirmé son rôle de leader d’entre les pays asiatiques et africains. Chassés les démons de la division, le Président Hu Jintao a appelé de ses vœux lors de la visite du président du Kuomingtan en Chine continentale que les deux Chine fassent désormais bloc dans le monde. 

Pour autant, la Chine se désintéresse-t-elle de notre petit pays ? Rien n’est moins sûr ! Partout, en Chine, nos concitoyens éprouveront l’heureuse sensation que la France est aimée. Son art de vivre, ses voitures, ses avions et, de gratitude en gratitude, surgit une véritable émotion. De Canton à Shanghai en passant par Tianjin, à la seule évocation de notre pays, les visages s’illuminent sous de chaleureux sourires. Nullement chahutée par les différends commerciaux, cet accueil bienveillant est le produit d’un long compagnonnage. Des 1964, la France reconnaît la Chine. Dans la foulée, Malraux dialogue avec Mao. En 1967, lorsque le Général de Gaulle se rend à Pnom Penh, grâce lui est rendu de tempérer les ardeurs américaines. Les gérontocrates chinois aimaient le vieux général. Comme eux, il a connu les invasions, les guerres, l’isolement. Le sentiment d’être tout et rien en même temps. 

Laissera-t-on croire que la Chine, aujourd’hui arrimée à une phénoménale croissance économique n’aurait de goût que pour la puissance ? Certes elle brille à chaque coin de rue, flamboyante et étincelante, sous la forme de gigantesques tours, toujours plus hautes. La force aujourd’hui mais demain ? Conscients de l’existence de goulots d’étranglement, d’une campagne par endroits misérables ou du décalage des richesses, les autorités chinoises poursuivent une politique habile. Assumant ses taches régaliennes, l’Etat est volontariste, donne le rythme, rectifie les débordements tout en laissant libre cours à l’entreprenariat privé. Comme en France où l’Etat, dans ses meilleures années, a creusé le sillon. Lorsque le Président Chinois s’est rendu lors de la visite officielle en France (janvier 2004) dans le bureau naguère occupé par général de Gaulle, il voulait témoigner de l’histoire mais aussi de valeurs partagées, du sens de l’Etat. Comment maintenir l’équilibre ? Comment se projeter dans le futur en faisant toujours rimer croissance économique et solidarité ? 

Au fond, ces mêmes questions sont au cœur du débat sur le referendum sur la constitution européenne. En ce sens, la Chine est à notre écoute. Si elle n’a peut-être plus cours en Europe, la voix de la France fait encore sens dans l’Empire du milieu. Non point le nombre de divisions ou le chiffre d’affaires mais l’étrange alchimie d’une vision de l’avenir. Comme en France, cet enjeu est le point névralgique de la politique Chinoise. Comment avancer avec détermination sans ébranler les fondements d’un pays, d’une vie commune. Le oui de la Chine au nom de la France, c’est la reconnaître la légitimité de cette inquiétude. Quelle sera la réponse de la France ? Quelle sera la nôtre ? se demandent tout autant les dignitaires chinois. 

 

 

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Le développement de la Chine, une chance pour l’Afrique ?

Posté par ITgium le 30 avril 2009

Dans les années soixante, les relations entre l’Afrique et la Chine s’apparentaient à une course de vitesse entre Taipei et Pékin. C’était à la capitale qui décrocherait le plus d’Ambassades ! Dès la fin des années 70, Pékin devait l’emporter largement confinant Taipei à de seules relations avec l’Afrique du Sud et les pays alentours. Si le discours musclé de Pékin contre la colonisation et le régime de l’apartheid en sont les principales raisons, jouait également une certaine affinité entre les Etats africains ayant opté pour un socialisme à caractère scientifique et la chine communiste. Qui plus est, la gérontocratie pékinoise n’était pas pour déplaire aux vieux sages d’Afrique. Même si les accords de coopération engagés à l’époque étaient modestes, des étudiants africains étaient alors accueillis sur les campus universitaires chinois. 

A la fin des années 70, cette sympathie est mise en brèche par les razzias contre ces mêmes étudiants sous prétexte de leur liberté de mœurs. Depuis cette époque, les relations entre l’Afrique et la Chine sont entrées dans une espèce léthargie sur fond d’indifférence. L’affaiblissement du mouvement des non alignés, comme un nécessaire recentrage régional expliquent aussi cet éloignement. 

Désormais arrimée à une croissance exceptionnelle, la Chine d’aujourd’hui entend redevenir une puissance mondiale. A la conférence de Bandoeng, version 2005, le Président Hu Jintao a appelé de ses vœux un nouvel élan dans les échanges entre les pays africains et la Chine. Loin de supposées sympathies idéologiques, c’est désormais le pragmatisme qui domine. Pour son développement, la Chine compte avec le réservoir des matières premières africaines. En posant un pied en Afrique, la Chine entend aussi contourner les barrières douanières qui menacent la zone Europe. De surcroît, des entreprises chinoises souhaitent s’installer sur le continent. A petits pas, en exportant d’abord leur produits mais avec l’ambition d’y installer à moyen terme des unités industrielles souples et mobiles. Couplé avec l’envoi de techniciens, cette stratégie est déjà en marche. 

Quel en est l’intérêt pour l’Afrique ?  La Chine s’offre-t-elle comme un nouveau partenaire ? D’entrée de jeu, le renchérissement du prix des matières premières lié à la croissance chinoise répond à la très ancienne revendication de mettre fin à la dégradation des termes de l’échange. Certes, tous les pays africains ne sont pas logés à la même ancienne mais d’ores et déjà, l’augmentation du cours des matières premières est à l’origine d’un regain de croissance, notamment, en Afrique australe. Plus encore, grâce à la compétitivité des produits chinois, l’Afrique peut s’équiper à moindre coût sautant ainsi l’étape des infrastructures lourdes à la rentabilité hasardeuse. C’est vrai dans le domaine informatique comme également pour les produits « essentiels » (industrie pharmaceutique). Dans ce dernier cas, leur accessibilité favorise une amélioration de l’état sanitaire et par là, concourt au développement  économique. In fine, le coût opérationnel des coopérants chinois est quatre fois moins élevé que celui des occidentaux. A critères techniques égaux, mieux vaut donc les recevoir. 

Au-delà de ces éléments, il est possible d’aller beaucoup plus loin mais il faut pour cela une véritable prise de conscience en Afrique. Au lieu de privilégier l’axe européen, mieux vaut élargir le cercle, voir ailleurs. D’une certaine manière avec la Chine, l’enjeu est clair. Nul retour sur l’histoire, nul débat post-colonial. En outre, comme les Chinois ne sont pas partisans de la politique des dons, les règles sont plus simples. Avec la Chine, c’est la politique du win-win qui domine, chacun doit y trouver son compte dans l’heure. En Afrique australe, certains pays ont déjà compris la mécanique. Par exemple, des étudiants kenyans se forment désormais aux méthodes chinoises. D’autres pays devraient emboîter le pas. Le coût d’apprentissage en Chine est cinq fois moins élevé que celui dispensé dans les universités occidentales et ce, pour des résultats plus efficaces puisque l’axe pédagogique est articulé autour du concret. Dans un délai de deux ans, des techniciens kenyans seront capables d’installer de petites unités industrielles souples et à moindres frais. 

Comme le disait naguère Cheikh Anta Diop, le jour viendra où « déconnectée d’un trop étroit et laborieux partenariat avec l’Europe, l’Afrique deviendra libre ». Le rôle croissant de la Chine peut y concourir. C’est une chance à saisir, celle de « s’enrichir ensemble, loin de la pauvreté, de la fatalité » comme le rappelait récemment le Président Hu jin Tao. 

François de la Chevalerie & Mohammadou Kâ (conseiller municipal de Dakar, Sénégal) 

 

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Chinese women tears, Deng Lijun and Nancy Yeung

Posté par ITgium le 30 avril 2009

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Woman tears

The tale of  jùn mǎ  俊 马

(François de la Chevalerie)

The most emotional and moving event of the World are the woman’s tears ((lèi shuǐ 泪水).

Look at them, straight in the eye, as the light passes through on its way to a small opening, the pupil.

When tears occur, the universe is trembling.

Nothing finer than the diversity of nature we see all around us, and no greater source of inspiration for humankind.

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Tears sliding in her face

More beautiful that the breakthrough fall in the Jiuzhaigou valley (九寨沟).

Even more striking that the Osmanthus forest in Guìlín (桂林).

Most imposing that the Yulong (玉龙) mountain in Lìjiāng (丽江).

A far more impenetrable fortress that the Tǎkèlāmǎgān Shāmò 塔克拉玛干沙漠 in the Xinjiang province.

Two women on display.

Deng Lijun (邓丽君), a famous singer, the light of China in the seventees, today somewhere in the heaven.

Nancy Yeung, a Beijing prominent businesswoman, still standing on earth.

Both were at their height, both admired for their vibrant life, their everlasting youth, when they have fallen suddenly, her broken heart, her soul lost.

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Deng Lijin in her twenties

Deng Lijun tears (Dèng Lìjūn, 邓丽)

At the beginning of the 1980s, Deng Lijun reaches its height, renowned and admired.

It was then that she partipates at a TV prgram.

In a rather blue decor, she sang love songs from his repertoire, her sweet and deep voice overflowing sensuality, always brimming with hope

The singing tour closing, the entertainer  approached her.

- You sing stories teeming with beautiful feelings enlaces in dreams but have you ever known one ?

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Teresa, hiding her face

Suddenly, the Deng Lijun face becomes pale, very pale, almost ghastly, and so thin that her lips were drawn away.

A tear slides down her cheek.

Another one, more abruptly.

So many, reaching her mouth.

She gently puts his hand to his face, trying to hide her desperate sadness.

She trembles in every limb

The entertainer was paralyzed.

- Take your time, he suggested. We can wait all the night long, all our life time, but we wish to see once more in your lovely face a smile, the bright one, the most valuable one, at least an eternal smile.

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Nancy, jubilant

Nancy Yeung tears             

In the Versailles palace gardens, it was a sunny and warm day.

Nancy, in her early thirties, was dressed in a ballooning yellow dress of worn velvet folded thousands of times, spilling over her knees.

It gives her a sensual touch; a promise, an erotic allure, an invitation to dance, a symbol of grace and femininity.

She was smiling as if the earth itself was joining the great chorus of praise to heaven.

She felt as if she had been born yesterday.

She presumed herself innocent from everything, like an angel flying over the earth, the gatekeeper of happiness.

She walked through the park of Versailles, chatting, dancing and smelling the flowers.

After a long march surrounded by mature trees and flowerbeds, she sat nearby the Grand Canal.

The surface water was rippled, with small, glassy-smooth areas near the shoreline where the Grand Canal was sheltered from the wind.

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A broken heart and suddenly…

She looked her face at the reflection of the water. Small waves were wrinkling her forehead.

- I have realized my ambition (bào fù 抱负), she whispers. I am traveling all over Europe, moving up and down, flying to far-off lands and exploring the globe. My dream has come true, I am a citizen of the world.

Behind her, the sound of leaves of the trees buffeted by a light wind.

- Traveling or escaping, she continues this time with a shaking voice, fleeing far away an unworkable wedding.

Then a glacial silence.

From her heart escapes a sigh when painful memories emerge from her lips.

She couldn’t breath anymore.

She was the verge of breaking into tears.

Her face showed how crushed and hurt she was.

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She broke into tears

- What are those demonic and uncontrollable forces that plunged my life into ruin? I prayed ten thousands times in so many churches, so diverse temples to rehabilitate and to reshape my couple. Everywhere, anytime, whenever, the weather cloudy, rainy or sunny.

- More than that, I attended psychology teachings at the university to learn how to recover my faith in love. But, my husband refused to come there, as it was encouraging to do so. He pointed out that he has nothing to do with that. He said that he doesn’t need any support. He was adamant and affirmative that he would follow his own way.

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And after, the Nancy dream…

The time went on.

- I am still sharing his life, but I am desperately lonely.

At that time, she recalls the word of her mother at her wedding party, quoting Socrates: “My advice to you is get married: if you find a good husband you’ll be happy; if not, you’ll become a philosopher”.

Then suddenly, she bursts into tears.

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Nancy Yeung, smiling once again

- Don’t cry, murmured an angel surfing on the Grand Canal. Water is the driving force of all nature. You should imbue yourself of water and then you will receive the light, the power, and the strength to move ahead. Remember! True love is inexhaustible; the more you give, the more you have. And if you go to draw at the true fountainhead, the more water you draw, the more abundant is its flow.

Then, Nancy smiles again, an exuberant and warming one, as it never be.

- Remember the Sun Tzu principle, concludes the angel, « Believe you can and you’re halfway there ».

Next : The untold story of Nancy Yeung : http://chinois.eu/2015/05/23/the-untold-story-of-a-chinese-married-woman/

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Chine, Maghreb : kif kif pour l’Europe

Posté par ITgium le 30 avril 2009

Décidément la Chine a mauvaise presse ces temps-ci en France. La récente affaire du textile chinois du printemps dernier aux moult rebondissements a cependant connu un résultat qui laisse tout de même un drôle de goût dans les esprits. Les importations textiles du Maghreb ont en effet fortement augmenté, celles-ci ayant remplacé celles-là. Pourtant, le phénomène n’a eu droit qu’à quelques entrefilets dans la presse. Certes, notre industrie textile européenne composée de puissants lobbies, a du souci à se faire. Les chiffres des importations chinoises sont en effet édifiants. Selon les chiffres de l’Euratex, l’organisation patronale de l’industrie européenne du textile, elles auraient progressé de 46,5% en valeur atteignant 1,4 Mds de dollars (cela ne nous empêche pas nous Européens d’exporter pour 40 Mds d’euros…). Nos gouvernements sont d’autant plus attentifs que cette industrie est fortement pourvoyeuse d’emplois, à l’instar de notre industrie automobile et celle du bâtiment. Le textile européen compte en effet 2,5 Mio de salariés. Il est donc naturel de défendre notre industrie textile, dans un contexte où en France, le taux de chômage est déjà un des plus hauts d’Europe, que nos déficits sociaux sont abyssaux (plus de 12 milliards d’euros pour la sécurité sociale). Il ne s’agit donc pas de les aggraver ni de se poser la question des bénéfices pour le pouvoir d’achat du consommateur français ! La France a été défendue par les instances européennes. La pression des importations chinoises est telle que l’accord trouvé par les instances européennes cet été a été récemment remise en cause, nous laissant dubitatifs sur les autocongratulations qu’il a donné lieu au moment de sa conclusion. La mise en place de quotas destinés à protéger notre industrie en contenant les importations chinoises est paradoxale, si l’on se remémore que l’ATV (Accord sur les Textiles et les Vêtements) signé à Marrakech en 1994 dans le cadre de l’OMC visait précisément leur démantèlement en 10 ans. Le démantèlement de l’AMF (Accord MultiFibres) était connu, était prévisible mais non anticipé. La remise en cause des accords est un drôle de précédent vis-à-vis d’un pays récemment entré dans l’OMC (2001), bénéficiant donc à ce titre de l’ATV. Drôle d’exemple également que nous avons donné à travers tous les propos parfois haineux tenus à l’égard de la Chine afin de mieux servir la cause de la Constitution Européenne en pleine campagne référendaire. Les Chinois ont fort heureusement préféré une politique pragmatique, c’est-à-dire un accord plutôt qu’un affrontement sur le plan légal voire économique. Cependant, l’arbre cache la forêt. Pendant qu’en Europe, on bloque les marchandises dans les ports et pointe du doigt la forte croissance des entreprises chinoises, les entreprises du Maroc et de Tunisie peuvent continuer d’importer allègrement comme depuis 10 ans. A ce titre, il y a quelque paradoxe dans le discours de nos amis Tunisiens et Marocains dans leur pressantes incitations à l’égard des Européens à établir des quotas vis-à-vis des Chinois par solidarité à l’égard des Européens peut-être, par souci de protection de leurs exportations en Europe (34% des exportations marocaines et 43% des exportions tunisiennes) certainement. Depuis 10 ans, et c’est de bonne guerre, nous avons oublié que leurs importations ont entraîné de profonds bouleversements dans le textile Européen, en particulier français. La France a donc plus de souci à se faire vis-à-vis de nos amis du Maghreb que de nos amis chinois car le rétablissement des quotas ne va pas permettre à ses concitoyens d’accéder à des produits moins chers ni d’avoir un nouvel emploi. Le seul avantage majeur est que les emplois marocains et tunisiens vont être préservés car les importations vont pouvoir continuer en masse en toute légalité. Autre exemple de cet aveuglement, les entreprises étrangères à Paris. A Paris, l’épouvantail chinois ne doit pas faire oublier que notre première préoccupation est celle de nos amis du Maroc et de la Tunisie. Le modèle social marocain et chinois ne sont ni opposables ni enviables car ils sont tous les deux très éloignés du modèle social européen. En revanche, les entrepreneurs français seraient bien inspirés de continuer de délocaliser leur production mais plutôt en Chine qu’au Maghreb.

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Chine-France, beaucoup reste à faire

Posté par ITgium le 29 avril 2009

Sauf accident de parcours, la déferlante chinoise s’annonce ingénieuse, colossale, avalant tout d’une même gorgée, matières premières et industries, demain capital et services. N’ayons crainte ! Jouons la partition gagnante ! Lors de l’Année de la Chine en France, l’empire du Milieu a surgi dans les esprits sous un florilège d’événements culturels. Pour autant, ce pays demeure énigmatique, par trop différent, engoncé dans une langue indéchiffrable ! Certains ne comprennent pas ces travailleurs acharnés incroyablement pratiques. D’autres craignent les délocalisations, s’inquiètent pour leur emploi, les acquis sociaux. De leur côté, les Chinois s’amusent de notre peuple jugé sympathique, supposé blablateur et paresseux, prétendument peu commercial. N’est-il pas temps de tordre le cou à ces préjugés, à ces peurs ? Si, aujourd’hui, en France, les institutions, les grandes entreprises et certaines PME prennent la mesure de l’enjeu, beaucoup reste à faire pour associer l’homme de la rue au défi majeur du développement accéléré de la Chine. 

Premier chantier : levons l’obstacle du fossé culturel ! Actuellement, la communauté chinoise en France est structurée autour d’associations composées presque exclusivement de Chinois. A côté de ces confréries « ethniques », il faut créer des têtes de pont rassemblant Français et Chinois. Partout sur le territoire doivent essaimer des associations valorisant le rapprochement entre les deux peuples, et ce dans tous les domaines. Pour y contribuer, un effort sans précédent doit être engagé en faveur de la connaissance de ce pays et l’apprentissage du mandarin. Actuellement, dans nos écoles, le chinois est considéré comme une langue exotique dispensée à une minorité d’élèves, la plupart originaires de Chine. Il faut désormais hisser le mandarin dans l’ordre des langues prioritaires, à l’égal de l’allemand ou de l’espagnol. De même, il importe de diffuser largement la culture chinoise sous forme d’ateliers artistiques, de lieux d’échanges. Cette démarche doit être étendue aux adultes dans le cadre des comités d’entreprise, de la formation continue, etc. Parallèlement, la langue française doit être promue avec vigueur en Chine sur la base d’un maillage complet de son territoire, notamment, par le biais des alliances françaises. Le ministère des Affaires étrangères doit s’engager fortement dans cette démarche, quitte à redéployer ses effectifs. Il faut également encourager l’installation de Français en Chine. Il s’en compte 15.000 aujourd’hui, amenons ce chiffre à 50.000 ! Apportons aussi à ce grand pays notre sensibilité, nos valeurs, notre humanité ! Il en a besoin ! 

Deuxième chantier, initiative et inventivité. En France, les mécanismes de soutien institutionnels à l’exportation de produits ou de savoir-faire favorisent les entreprises établies, rares en revanche sont les dispositifs financiers accessibles au tout-venant. Pareillement, si les banques ouvrent d’emblée leurs portes au CAC 40 et aux opérations d’envergure, elles sont réticentes à soutenir de petits projets. On ne prête qu’aux riches ? Rejetons l’affreux proverbe ! La France dispose d’un incroyable vivier de talents (créateurs, chercheurs, entrepreneurs, artisans, etc.), mais beaucoup, faute de moyens, ne peuvent s’exprimer. Pourtant certains aimeraient s’aventurer en Chine, flairer les opportunités. Offrons-leur cette possibilité ! Créons des dispositifs financiers qui puissent soutenir leur action (prêt sur l’honneur, extension des polices d’assurance Coface aux entreprises nouvellement créées, fonds d’études, crédit à long terme…). Prenons le cas, par exemple, d’un chercheur titulaire d’un brevet en quête de solution industrielle : donnons-lui la chance de valoriser son savoir-faire en Chine ! Considérons aussi les métiers artisanaux, favorisons leur implantation à Pékin, Shanghai, Canton, ailleurs ! Dans le domaine de l’environnement, aidons la Chine à devenir un pays propre et à diminuer sa dépendance énergétique ! Là encore, en France, nous disposons de véritables compétences en matière de traitement écologique, aiguillons-les vers la Chine ! Enfin, favorisons des groupements d’entreprises autour de projets collectifs de telle manière que chacun n’agisse pas dans son coin et que le risque encouru soit moindre. 

Pour atteindre cet objectif, toutes les administrations doivent se mettre en marche : Etat, régions, départements, villes mais aussi les partenaires privés : entreprises, banques, assurances, etc. Abritant une communauté de 300.000 Franco-Chinois, appelée à accueillir 1 million de touristes chinois l’an, comme elle s’y est employée en organisant le défilé du Nouvel An chinois à Paris en 2004, la Région Ile de France doit être source d’inspiration. Force de propositions, multipliant les initiatives, développant l’instruction du chinois dans ses établissements scolaires, soutenant de petits projets, créant des pôles d’entreprises, Paris gagnerait à devenir la plus chinoise des villes européennes, porte-voix de l’Europe en Chine, trait d’union entre les hommes de la rue, chinois et français 

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Transfert ou partage technologique ? Une solution franco-chinoise !

Posté par ITgium le 27 avril 2009

Qu’il s’agisse des airbus ou d’équipements nucléaires, les transferts technologiques avec la Chine soulèvent des craintes. Certains évoquent une déperdition de valeur ajoutée. D’autres suggèrent de murer les frontières. Pourtant tout comme la recherche et l’innovation, le transfert technologique participe de la compétitivité d’une entreprise. Forte des interactions croissantes des connaissances, aujourd’hui, la durée de vie d’une technique se raccourcit. Inexorablement mouvant, tout procédé s’améliore, s’étoffe. Dès lors la vente d’une technologie éprouvée se conçoit comme une étape naturelle, nullement dramatique. De surcroît, rentable ! En 2003, la balance des paiements technologiques de la France affichait un excédent de 870 millions d’euros. Déjà la Chine est la première source de transferts technologiques pour l’union européenne. Enfin, les transferts ouvrent la voie à de nouveaux marchés. Au cours des 10 premiers mois 2006, la Chine a signé en totalité 8.692 contrats de transferts technologiques pour un montant de 18,74 milliards. A la clef, l’accès à un marché dont les consommateurs de produits et de services devraient atteindre 700 millions d’ici 2015. Cependant des entreprises usent de cette arme pour diminuer leurs coûts, notamment, leur charge salariale. Beaucoup s’y prêtent sur fonds de défaillance technologique. Faute d’un pari volontaire sur l’innovation, maîtrisant imparfaitement leur destin, elles délocalisent technologie et activités dans l’espoir de se maintenir. De ce même pas, elles exportent aussi des problèmes environnementaux, jouant sur une supposée bienveillance du pays d’accueil. Calcul aléatoire ! Non seulement elles s’étiolent mais elles bousculent aussi leurs sous traitants, obligés à leur tour de trancher dans le vif. De fil en aiguille, le démembrement s’annonce. Dans le sillage, des licenciements. 

Dans le contexte franco-chinois, existe-t-il une alternative à cette situation ? En France, recherche et innovation technologique demeure un axe prioritaire comme en témoigne les pôles compétitivité. Cependant deux ombres au tableau. Les liens entre le monde de recherche et l’entreprise sont souvent marqués par la défiance. De fait, beaucoup de chercheurs éprouvent des difficultés à s’arrimer à un projet entrepreneurial, pas davantage ne sont-ils mieux entendus par les grands groupes ! Qui plus est, pour passer de l’idée au projet, toute innovation nécessite du temps, des essais. Cette exigence est souvent contrariée par l’absence de moyens et une réglementation par trop contraignante. Du coup, en France, beaucoup de chercheurs disposent de savoirs qu’ils ne peuvent pas mettre en oeuvre. 

Longtemps considéré comme l’atelier du monde, la Chine est désormais l’un de ses laboratoires. Plus de 52 zones de développement de haute technologie, 700 centres R&D et 55 000 start-up s’y déploient. La R&D atteint désormais 1,34% du PIB, la part des entreprises chinoises étant en forte augmentation. Déjà, en 2004, la Chine est devenue le premier exportateur mondial d’équipements sur le marché des technologies. Outre son taux de croissance, l’affirmation de la puissance technologique de la Chine repose aussi sur l’existence de grands projets à rentabilité non immédiate. Dans ce cadre, la contrainte comptable est plus lâche, le canevas expérimental plus étendu, les axes de recherche plus variés. Cependant, dans certains secteurs, les retards technologiques pèsent. Ne s’y trompant pas, les autorités chinoises encouragent leurs étudiants à rejoindre les universités et grandes écoles occidentales.  

Déstabilisée en France, s’affirmant en Chine, la recherche s’impose désormais à l’échelle mondiale. Mieux vaut s’accorder sur une démarche commune. Ainsi, ne pourrait-on pas favoriser le rapprochement entre universités et centres de recherche français et Chinois ? Nullement en décapitant la recherche française mais plutôt en lui offrant les moyens de s’exprimer pas seulement sur des planches d’essais mais en grandeur nature. En ouvrant aussi la porte à tous les créateurs, en leur donnant la chance de valoriser leur savoir au sein d’équipes communes. Les compétences s’agrégeraient pour configurer de nouveaux produits et expertises. De surcroît, cette orientation donnerait naissance à des entreprises par essaimage pour commercialiser les technologies mises au point. Au lieu de parler de transferts technologiques, il s’agirait de « partage technologique ». Les brevets qui en seraient issus seraient à la disposition de chaque pays. Cette méthode présente l’avantage de regrouper les énergies autrement que sous la forme d’un pillage de compétences. Pourquoi ne pas susciter de telles actions dans le secteur des énergies renouvelables et des marchés de l’environnement où la demande est importante ? Si d’aventure une telle initiative était engagée, les co-créations de nouvelles technologies devraient déboucher dans chaque pays sur de l’emploi, ce qui constitue le leitmotiv de toute ambition ! L’histoire nous enseigne que l’essor des civilisations s’épanouit dans le cadre des échanges. Au lieu de nourrir les peurs, de jouer chacun isolément, apportons ensemble une réponse constructive !

François de la Chevalerie & Jacques Humbert 

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Chine et Europe : temps court ou temps long ?

Posté par ITgium le 26 avril 2009

« A long terme, nous serons tous morts ! » lançait John Maynard Keynes, en 1923, dans son « Essai sur
la Réforme Monétaire ». Curieusement ce refrain aux allures millénaristes fait fureur en Chine où l’ouvrage de l’économiste a été réédité à quatre reprises. Comment ce pays à la civilisation vieille de cinq mille ans et, de surcroît, toujours engoncé dans une économie planifiée, se prête-t-il au jeu de l’éphémère ? 

 


La Chine ne serait-elle pas adepte « du temps court » ? Depuis 1978, date du redémarrage de son économie, le développement du pays, d’inspiration opportuniste, privilégie le court terme. Sauf certains projets politiques (conquête spatiale, gros travaux), les Chinois mobilisent rarement énergie et argent sur des engagements à l’effet lointain. Rattraper le retard, prendre des parts de marché, répondre à une immense demande et in fine consommer, toutes choses qui ne laissent guère de place à une structuration de la pensée sur le long terme. 

 

Cette orientation se retrouve dans les discours officiels aussi bien à l’échelle de l’Etat que dans les provinces. Formatés, vertébrés sur des slogans  promotionnels, ils valorisent l’exécution plutôt que la réflexion. Ils font écho à une réalité entreprenariale évidente, notamment, dans l’aménagement urbain. Tel un ballet infernal, à chaque coin de rue, construction, démolition, reconstruction surgissent nuit et jour. Qu’importe la destruction de bâtisses centenaires ! Sous couvert d’une forte croissance, modernisme et temps court forment un excellent compagnonnage ! 

 

A l’inverse Les Européens privilégient le temps long. Dans une Europe convertie en un immense musée, les projets de développement sont rares, d’ampleur limitée et à la mise en œuvre compliquée. La réalisation de toute nouvelle construction s’apparente à un chemin de croix. Entre les autorisations, l’activisme des associations de riverains et la réglementation, le temps long s’impose, bientôt interminable. Pareillement, dans les entreprises Européennes, le processus décisionnel est souvent victime d’un simulacre de démocratie. Consultations, expertises et études de marché s’étirent en longueur alors qu’en Chine le chef décide, parfois très vite. Souvent seul compte son intuition, l’idée qu’il se fait du développement de son entreprise. 

 

Dans les échanges entre
la Chine et l’Europe, le phénomène s’aggrave. Possédé par la rumeur, l’entrepreneur européen se méfie de tout : des fondamentaux de l’économie chinoise, de la convertibilité, de la contrefaçon et des escrocs ! Du coup, il agit tardivement et trop méthodiquement. Nullement favorable au développement des échanges, ce comportement concourt à l’inhérente faiblesse des exportations françaises vers
la Chine. 

 

Si d’aventure l’européen veut reprendre le dessus, il lui faudra chahuter ses habitudes et choisir, comme mode de fonctionnement, le temps court sans jamais renoncer cependant à ses qualités managériales, sa vraie valeur ajoutée. 

 

 

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Le management chinois, modèle ou repoussoir

Posté par ITgium le 26 avril 2009

Hier Marionnaud, CCF et Thomson, aujourd’hui Rover et Unocal, l’entreprenariat chinois est désormais dans nos murs. Après les délocalisations, la crainte d’être managé à la chinoise ne renforcerait-elle pas davantage les peurs ? 

Un retour historique s’impose. Longtemps, en Chine, l’entreprise était citoyenne. Nullement aiguillonnée par des études de marché, elle n’avait alors pas d’identité en propre. Ni entreprise publique, ni régie, plutôt le bras productif d’une idéologie politique. Centralisée, jamais rentable, dépourvue de règles comptables précises, indifférente à l’idée du profit, elle administrait un objectif plutôt qu’elle ne créait des biens. Sans compétence sur la stratégie et les investissements, l’équipe managériale assurait les charges courantes selon des méthodes mélangeant autoritarisme et discipline militaire. Chaque unité de production constituant un carré, chaque équipe une cellule. 

Au début des années quatre-vingt, l’entreprise chinoise connaît une mutation en demi-teinte avec la disparition progressive du management doctrinal. Avec la mise en concurrence des parcs industriels, un nouvel objectif s’impose, le taux de croissance. A la tête de chaque entreprise publique, le Président se mue dans la figure du père, tout à la fois vénéré et craint. S’écartant de la phraséologie idéologique, le management se cale autour de règles hiérarchiques. Parallèlement, le développement des marchés publics favorise l’éclosion d’entreprises privées.

Sous les coups de butoir de l’arrivée des multinationales mais plus encore des chinois de l’étranger (Hong Kong et Taiwan), le management s’épaissit. Les règles comptables se renforcent, contrôle et reporting s’installent, la gestion des carrières apparaît. Si l’exigence du profit se profile, le droit au maintien de l’emploi n’en demeure pas moins primordial. Lors du récent différend sur le textile chinois, les autorités de Pékin ont fait valoir la priorité absolue donnée au maintien de l’emploi existant, public ou privé. 

Cette même préoccupation hante les salariés européens à la perspective du rachat de leur entreprise par des intérêts étrangers. Les repreneurs chinois, maintiendront-ils l’emploi ou chercheront-ils à réduire le coût salarial ? Si les entreprises chinoises sont issues du continent (china mainland), elles ne joueront pas d’emblée sur la variable de l’emploi. Elles porteront davantage leur attention sur l’organisation, la logistique et la sous-traitance. De surcroît, elles privilégieront le court terme et le pragmatisme plutôt que la mise en œuvre de stratégie au long cours. Qui plus est, elles solliciteront des salariés un investissement plus marqué et une fidélité absolue. 

Seulement voilà, en France, la législation de travail est opposable à tous. Si d’aventure, la société chinoise n’a pas la possibilité d’imposer sa culture d’entreprise, elle pourrait recourir à l’emploi ethnique en puisant dans la communauté asiatique des salariés plus aptes à comprendre les règles du jeu. Venus dans les années 50s et 70s, souvent du Cambodge ou du Vietnam, s’étant élevés à la force du poignet, les franco-chinois témoignent d’un dynamisme commercial exceptionnel. Comme le confirme le Greffe du tribunal de commerce, les entreprises détenues par des Chinois se placent désormais au quatrième rang parmi les sociétés étrangères à Paris. 65% d’entre elles ont moins de cinq ans d’existence, 48% étant présidées par des femmes. Biculturels, généralement bien formés, leur force de travail est attractive. Cependant si les entreprises chinoises veulent s’imposer dans l’hexagone, elles devront élargir la palette des compétences, recruter tous azimuts. 

Dans le contexte d’un emploi raréfié en France, le bon sens veut que l’on s’adapte à chaque situation. De surcroît, la promesse du maintien de l’emploi est un gage de confiance. A priori, il n’existe pas de choc culturel frontal entre l’entreprise chinoise mondialisée et l’emploi stabilisé. Saura-t-on seulement faire abstraction d’une législation horaire par trop tatillonne, d’un cortège de règles contraignantes ? Si
la France souhaite conserver son attractivité, songera-t-elle à des accommodements ?

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