Ma longue marche en Chine (1956-2014) de Jacques Van Minden
A propos du livre de « Ma longue marche en Chine (1956-2014) » de Jacques Van Minden en collaboration avec Joseph-René Mellot
De Francois de la Chevalerie
L’ami de Dèng Xiǎopíng
Près de trois cent fois, l’heureux élu a traversé l’Oural et la Sibérie pour atteindre la Chine. Aussitôt dans les murs, il foule son sol, toujours en verve, prêt à mille combats, autant de projets.
Revient alors dans son esprit les souvenirs d’une époque lointaine.
1956, les effluves de lóngjǐngchá (龍井茶) comme la minute des premières rencontres avec des lǐng dǎo (领导).
D’entre les mille, le plus remarquable, c’était Dèng Xiǎopíng (鄧小平). Au début des années quatre-vingt, se lisait dans son regard une force inébranlable.
Une question presque insoluble bousculait alors les esprits. Comment amarrer la Chine populaire à la modernité et tout autant à une civilisation cinq fois millénaire ?
C’est à cette équation à trois variables que répondit Dèng Xiǎopíng en ouvrant le bal avec des reformes économiques bientôt prometteuses.
De nature optimiste, le dirigeant chinois se laissa porter par la vague, le plus souvent, le sourire aux lèvres.
D’une même matière est conçu Jacques Van Minden, français-chinois ou chinois dans l’âme. Présent à chaque grand rendez vous, l’homme ne s’abîme pas dans une nostalgie compassée, de fausses inquiétudes.
Prétextant de soixante années de souvenir en Chine, Il parle de l’avenir en allant droit au but, sans fioritures. De surcroît, il dit toujours la vérité avec doigté et sans jamais blesser.
Homme de terrain
Voilà quelques années, Jacques Van Minden sillonnait la ville de Tianjin, le district de Tanggu. Aveuglés par de plates certitudes apprises à l’école, de jeunes hommes d’affaires traînaient difficilement le pas derrière lui. Vieux routier de la Chine éternelle, Jacques Van Minden traçait naturellement la voie, portant le mot, déjà au loin.
Et c’est alors que l’on comprend que la longue marche en Chine de Jacques Van Minden est l’histoire d’une amitié, d’un merveilleux compagnonnage et de beaucoup d’amour entre la France et la Chine.
Merveilleusement appuyé par l’écriture évocatrice de Joseph René Mellot, souffle sur ce livre un esprit généreux telle une belle leçon de vie, une aventure humaine.