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Approvisionnement en Uranium
Niger
Pour le Niger, troisième producteur mondial, représente un enjeu hautement stratégique.
Une société publique chinoise prospecte depuis deux ans de l’uranium autour d’une mine située à une centaine de km d’Ingall (nord).
Le permis de recherche a été accordé en novembre 2007 à la Chine laquelle espère extraire quelque 700 tonnes de minerais par an.
Le 23 avril le gouvernement nigérien avait adopté un projet de loi relatif à un « prêt préférentiel » de la Chine afin que le Niger puisse participer aux activités de la Société des mines d’Azelik (Somina) créée le 5 juin 2007 avec ses partenaires chinois.
D’un montant d’environ 650 millions de yuans (95 millions de dollars), ce prêt est remboursable sur 15 ans avec un délai de grâce de 5 ans pour un taux d’intérêt de 2%, selon le gouvernement.
Une autre société chinoise, la China Nuclear Engineering and Construction Corporation (CNEC), prospecte également l’uranium à Teguidan Tessoumt (nord) dont l’exploitation doit débuter en 2010.
Toutefois, ces mines d’uranium sont situées dans le nord du pays en proie depuis février 2007 à l’insécurité en raison d’une résurgence d’une rébellion touareg.
Australie
Un accord sur « la coopération dans l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire » a été signé entre la Chine et l’Australie. Cet accord politique était l’une des conditions posées par l’Australie pour exporter de l’uranium en Chine. « L’accord que nous avons entériné aujourd’hui fournit des garanties pour une coopération nucléaire à des fins pacifiques », a expliqué le Premier ministre chinois au cours d’une conférence de presse conjointe avec John Howard.
L’Australie et la Chine ont toutes deux signé le Traité de non prolifération (TNP), chargé de limiter les risques de guerre nucléaire tout en favorisant l’usage pacifique de l’atome.
Des responsables australiens estiment que, dans les années à venir, 20 000 tonnes d’uranium australien seront exportées chaque année vers la Chine. Cette estimation représente le double de la production actuelle de l’Australie.
Les premières livraisons devraient intervenir aux alentours de 2010. Le ministre australien des Ressources et de l’Industrie, Ian Macfarlane, a indiqué que les besoins à court terme de la Chine pourraient être en partie satisfaits par la production des mines d’uranium existantes, mais qu’il faudrait « une expansion substantielle » de l’industrie australienne de l’uranium pour fournir les quantités requises à long terme par la Chine.
Une entreprise mixte sino-kazakhe a mis hier en exploitation la nouvelle mine d’uranium Irkol dans le sud-est du Kazakhstan, lit-on mercredi dans le quotidien Nezavissimaïa gazeta.
La Chine s’est ainsi implantée dans le secteur de l’uranium de l’ex-URSS, fermé auparavant aux étrangers. Astana a une nouvelle fois prouvé sa volonté de développer les relations dans le domaine de l’atome pacifique sans tenir compte des intérêts monopolistiques de Moscou.
Irkol constitue un projet pilote dans le cadre de l’accord entre Kazatomprom et China Guangdong Nuclear Power Group (CGNPG) signé en octobre dernier. La compagnie envisage d’extraire cette année 500 tonnes d’uranium, alors que la capacité prévue (750 tonnes par an) devrait être atteinte en 2010. Le contrat stipule 25 ans pour l’exploitation d’Irkol, tout l’uranium extrait étant destiné à satisfaire les besoins du secteur nucléaire chinois.
Les réserves prouvées d’uranium au Kazakhstan se chiffrent à 622.000 tonnes. L’extraction industrielle a été lancée dans 9 mines des 19 existantes, y compris le gisement Zarechnoïe, exploité par une coentreprise russo-kazakhe depuis plus de deux ans.
Les livraisons de l’uranium kazakh sont cruciales pour Rosatom compte tenu du fait que la production russe couvre seulement 20% des besoins du secteur. La pénurie de combustible est pour le moment compensée par les réserves accumulées à l’époque soviétique qui ne suffiront, selon les experts, que pour 10-15 ans.
Ces dernières années, les dirigeants de l’industrie nucléaire russe tentent de créer une base de ressources avec des contrats dans le monde entier: de l’Australie à l’Afrique du Sud. Rosatom a également essayé de satisfaire ses propres besoins en réanimant la coopération avec un certain nombre de ses voisins les plus proches au sein de la CEI, ce qui pourrait réduire considérablement les frais de transport. Les plans d’avant la crise prévoyaient l’augmentation des livraisons d’uranium de la CEI en Russie à 2.500 tonnes d’ici 2010 et à 3.500 – 4.000 tonnes d’ici 2020.
Moscou n’est cependant pas parvenu à obtenir le droit d’exploiter tous les gisements kazakhs. Outre la Russie, le Kazakhstan a choisi des partenaires comme la Chine, la France et le Canada, qui sont également les acteurs principaux sur le marché international d’énergie nucléaire.