Les larmes Dèng Lìjūn (Teresa Teng)
Posté par ITgium le 24 décembre 2012
De François de la Chevalerie (jùn mǎ 俊 马)
Au début des années 80, Teresa Teng est à son apogée, très renommée en Chine et au Japon.
C’est à cette époque qu’elle participe à un show télévisé.
Dans un décor plutôt fade, elle chante des chansons d’amour issues de son répertoire, la voix douce débordante de sensualité.
Le tour de chant terminé, l’animateur s’approche d’elle.
- Vous chantez des histoires fourmillantes de beaux sentiments mais avez-vous jamais connu seulement un amour malheureux ?
Brutalement, le visage de Dèng Lìjūn se glace d’effroi.
Elle reprend difficilement sa respiration, baisse légèrement la tête, les yeux fuyant.
Glisse une larme sur sa joue.
Une autre encore.
Elle pose délicatement sa main au visage, cherche à réprimer une soudaine tristesse.
Elle se ressaisit, replie son bras.
Elle fixe l’animateur, le visage désolé.
Ce dernier lui tend le micro.
Valse une autre larme sur son visage.
Un léger râle.
De nouveau, elle couvre son visage.
L’animateur recule. Par un geste de la main, il lui donne le temps de se reprendre.
Les yeux en détresse, Dèng Lìjūn se souvient d’un homme s’en allant à l’horizon, sa silhouette s’évanouissant bientôt sous un nuage de fumée.
Un amour malheureux dont Dèng Lìjūn dira bien plus tard qu’il ne l’a jamais quitté tout au long de sa vie telle une flamme éternelle laquelle se décomposant a dégénéré dans une insondable tristesse.
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