La jalousie chez les femmes chinoises
Posté par ITgium le 9 décembre 2012
La jalousie d’une femme chinoise, Sylvie Lin Jing
Derrière le spectacle d’une croissance phénoménale, les rapports entre les femmes ne seraient-ils pas seulement un champ de ruine en Chine ?
de François de la Chevalerie, juillet 2011
Les Récits de jùn mǎ 俊 马
(1) La jalousie est un mal mondialement partagé.
(2) La jalousie est-elle plus aiguë en Chine ?
(3) Jalousie ordinaire au Bureau, de Sylvie Lin Jing
(4) Jiang Qing, la plus belle jalouse de Chine ou comment je suis tombé bêtement amoureux
(5) La jalouse de Shanghai
La jalousie est un mal mondialement partagé.
Certains supposent que les femmes en seraient davantage atteintes.
Peut-être ont-elles l’honnêteté d’en faire état plus souvent en public que les hommes.
Femme jalouse est souvent splendide !
Flairant une quelconque traîtrise, elle se redresse, l’œil vengeur, les dents serrées. Les mains tremblent. Une émotion à fleur de peau occupe leur regard. Bientôt elle s’emporte, fonce droit devant leur homme, le chapitre, lui tire l’oreille. D’un coup, elle le gifle en public. Une claque encore si ce dernier oppose un sourire moqueur.
La jalousie est-elle plus aiguë en Chine ?
Du temps des années de glaciation communiste, pour une femme, la jalousie se mesurait souvent à l’aura de son mari au sein du parti.
Quelques mots abrupts suffisaient pour signifier qu’il était le mieux placé.
Donc elle aussi !
Depuis les années 80 et l’explosion de la consommation, la jalousie se mesure dans la capacité de chacune d’acquérir des biens, d’étaler des richesses, de rendre témoignage d’une vie facile.
Dans la mêlée, elles mettent en avant leur homme plutôt pour leur richesse supposée rarement pour une hasardeuse beauté, les physiques des hommes étant interchangeables en Chine.
La jalousie consiste aussi à vanter ou dénoncer une belle silhouette.
Là, les chinoises sont gagnantes. Plutôt fines, élégantes et gracieuses.
Dans les années à venir, la jalousie se jouera autour des décolletés.
La chinoise n’étant pas généralement pas bien dotée, il s’en comptera de vaillantes pour se faire poser des prothèses mammaires et remporter la mise.
A qui la plus belle poitrine ?
A la plus grande joie des chirurgiens esthétiques, le combat sera âpre, sans pitié.
Jalousie ordinaire au Bureau, de Sylvie Lin Jing
« Au bureau, mes collègues féminins sont superficiels et intéressés. A longueur de journée, elles parlent de produits de luxe en tous genres. Dès qu’elles ont une seconde de libre, elles comparent leur garde robe, pointent les rentrées mensuelles. Valsent des noms de marque. S’empilent des sacs, des foulards.
Chaque jour, le même déballage vulgaire dit toujours sur le ton de la propagande. Leurs voix se faisant concurrence, elles deviennent inaudibles.
Parmi mes collègues, il s’en compte une que je déteste plus que tout.
Une amie qui la connaît dit que je suis jalouse d’elle. Peut-être ? Mais alors elle l’aura bien mérité !
Mariée avec un français avec lequel elle a un petit garçon, elle n’a que trois sujets dans sa vie.
1) Son mari, un homme riche, est très amoureux d’elle. Ils vivent ensemble depuis plus de 8 ans.
2) Leur fils est adorable. Elle le scande partout et donc tout le monde le répète mécaniquement.
3) De l’avis général, c’est une femme parfaite sans ombre.
Elle a encore un 4ème sujet, moi !
Ce que je déteste le plus, c’est qu’elle parle de moi au tout venant, à des inconnus.
Toujours la même rengaine.
Elle leur dit que si je suis encore célibataire, c’est parce que je compte me marier avec un homme vieux et riche, juste pour son argent. Mais, ajoute-t-elle d’une voix perfide : « Comme c’est dommage, elle ne l’a pas trouvé ! »
C’est méchant non ?
Je suis pareillement méchante.
Bien qu’elle ait des responsabilités importantes dans l’entreprise, elle écrit très mal, surtout en chinois. Peut-être souffre-t-elle d’un sérieux problème d’éducation ? Chaque fois que je tombe sur une de ses notes, je me fais un plaisir de les montrer aux collègues en relevant méthodiquement les fautes d’orthographe. Oui je suis moi aussi méchante…
Mais peut-être dit-elle vrai ?
Je vais peut-être me marier avec un homme vieux et riche ?
C’est le destin ? On verra… »
Sylvie Lin Jing, juillet 2010
Jiang Qing, la plus belle jalouse de Chine ou comment je suis tombé bêtement amoureux !
Je suis sans doute le seul homme sur la planète a être éperdument amoureux de Jiang Qing (chinois 江青 ) (1914-1991) qui fut la quatrième et dernière épouse de Mao Zedong.
Femme de caractère, longtemps détestée en Chine, aujourd’hui presque totalement oubliée.
La raison de cet amour fiévreux et passionne tient à une histoire curieuse.
Un jour, un ami chinois m’interroge :
- Quelle est selon toi la plus belle femme chinoise ayant jamais existé ?
Je lui dis qu’il m’était impossible de répondre, n’ayant qu’une connaissance limitée des beautés chinoises.
- Pas de problème ! répond-t-il alors. Je t’adresse mille images ou photos. Tu la choisiras alors mais n’oublie pas, une femme chinoise n’est jamais aussi belle lorsque son regard se noie dans la jalousie !
Je me rappelle avoir passé un dimanche entier à Hengyang à consulter ces photos.
Toutes ces femmes me semblaient pareillement jolies.
De ce lot, je n’arrivais pas à écarter n’en serait-ce qu’une seule.
Ne méritaient-elle pas de porter toutes le titre enviable de la plus belle femme de Chine ?
Qui suis-je pour statuer de manière autoritaire ?
Finalement, j’ai allégé mes critères en n’en retenant qu’un seul, la jalousie !
Une nuit encore, je portais mon attention sur ces photos.
Mais, cette fois, toutes étaient mises indistinctement à l’écart.
Finalement, il n’en restait plus qu’une seule image partiellement abîmée.
Mon ami avait porté la mention suivante sur celle-ci.
« J’avais dit que je t’adressais mille photos. Comme j’en avais 999, alors j’ai rajouté celle-là, pour la bonne cause. »
Je l’ai aussitôt appelé.
- J’ai fait mon choix.
- Laquelle ? me demande-t-il.
- La millième !
- Non !…
Puis. Il a raccroché le téléphone sans même me saluer.
Il ne m’a jamais rappelé.
Comment le pouvait-il en être autrement ?
J’étais tombé amoureux de Jiang Qing, ce monstre !
La jalouse de Shanghai
Gracieuse perle de Shanghai, elle s’exclame :
Je suis là !
Entièrement là !
Je te tiens, mon ami !
Au moindre écart, je me répands.
La hache s’il le faut !
Je broierai tout au passage.
Gare à toi !
Avant même de l’avoir mené, j’ai perdu le combat de la liberté.
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