La Chine au Pôle Sud
Posté par ITgium le 9 janvier 2013
La Chine au Pôle Sud
Les récits de jùn mǎ 俊 马 (François de la Chevalerie)
La dernière destination à la mode en Chine, c’est de se rendre en Antarctique, continent longtemps négligé, le plus méridional de la Terre.
A partir des ports argentins, Rio Gallegos ou Comodoro, parfois plus en amont, de nombreuses compagnies proposent des séjours généralement de deux semaines pour explorer la calotte glacière.
Depuis quelques années, la Chine marque un intérêt croissant pour ce continent lequel abrite des ressources énergétiques conséquentes : 30 % des réserves de gaz mondiales encore à découvrir et 13 % des réserves de pétrole.
Toutefois, la Convention sur la conservation de la faune et la flore marines de l’Antarctique (CCAMLR) est censée protéger ce continent, notamment, d’une probable invasion à terme de touristes.
Dirigée par le très dynamique Liu Cigui, l’Administration d’État aux océans (SOA) à Pékin déploie désormais un briseur de glace et navire de recherche le Xuě Lóng (雪龙, « Snow Dragon″).
Un autre navire devrait être livré en 2014.
Longtemps peu impliquée sur ce continent, la Chine entend désormais jouer un rôle de premier plan.
C’est donc, fort de cet engouement, que de nombreux chinois se pressent sur les côtes hachées de l’Antarctique.
Mon amie de toujours, Christine Liu, Architecte urbaniste, ancien Ingénieur général de TEDA Ouest, s’y est rendu avec son mari, Monsieur Li, un entrepreneur de talent.
Ce dernier est, notamment, Président Directeur général de la CHINA HARBOUR GROUP TIANJIN SHIP-BUILDING & ENGINEERING CO. LTD, société de construction de bateaux de dragage et de remorqueurs (Qinhuangdao, Province du HEBEI).
Dans un avenir proche, cette société pourrait être amenée à construire des brises glace pour le compte de l’Administration d’État aux océans (SOA).
Durant une dizaine de jours, le pinceau à la main, Christine Liu a dessiné de nombreux paysages d’un continent au manteau sobre où seul domine une nature glacée.
D’un blanc immaculé s’étendant presque à l‘infini mais chahuté par une enveloppe montagneuse s’effilochant en désordre jusqu’à la mer.
Dessus, des sternes, des léopards de mers et surtout le manchot, parfois empereur, que Christine a saisi au vol dans une de ses toiles.
La peinture de Christine est sereine, sans arrière-pensée, comme l’idée qu’il ne faut pas trop bousculer la nature.
Portrait de Christine Liu
Native de Yāntái, Christine Liu symbolise l’excellente inventivité des relations franco chinoises.
Grâce à son concours déterminé, en raison même d’une francophilie active, des PME françaises, des chercheurs ont fait souche à Tianjin.
De surcroît, des architectes ont développé des activités, notamment, MARC MIMRAM lequel a construit plusieurs ponts à Tianjin (TEDA et l’Eco Cité de Tianjin).
Qui plus est, très active dans la province du Hebei, Christine Liu met un point d’honneur à défendre inlassablement les technologies françaises en rapport avec l’aménagement urbain devant les bureaux d’urbanisme de ces collectivités.
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