Comala, le Roman, la lecture d’une chinoise
Posté par ITgium le 25 novembre 2012
Ce jour-là, Sylvie lín jìng était présentait un livre, lu avec passion, la nuit durant.
Heureuse d’en parler,
Un bonheur dans le regard, dans les mots
Autour d’elles, ses amies de toujours, l’oreille tendue.
Déjà impatiente, elle se lance.
Un village du Mexique, dans les entrelacs de la Sierra Madre.
Un monde imaginaire peut être.
Une époque ou lointaine ou proche
Comala, lâche-t-elle en suspendant sa voix.
Comala, sous l’ombre des Jacarandas
Baignée de lumière dès le petit matin
Comala, bercée par les refrains des mariachis.
Sylvie lín jìng campe le récit, les personnages.
Trois sœurs, l’une handicapée.
Des hommes à l’esprit généreux comme en dehors du temps
Et Jésus, un tout petit homme, le gardien du Temple
Des animaux à la pêle, aimant les hommes
Une sombre inquiétude, un volcan surplombe dangereusement Comala
Monstre aux veines ouvertes
Tel un Dieu se nourrissant de la sève des hommes
Une Loi étrange, le village compte mille âmes pas une de plus, pas une de moins
Les habitants guettent le ciel jour après jour
Ils ont l’œil sur l’univers.
Coleyman, Roi de Comala, en perd ses yeux.
Un appel à l’inconnu.
La vie se poursuit lorsque survient un tremblement de terre.
D’un trait Comala disparaît, seul Jésus survit
Déjà dans le ciel, la peuplade rejoint une planète lointaine,
Son pays à l’autre bout de l’univers.
Comme Sylvie parlait sans repos,
Soudain, une voix la coupe
- Est ce seulement utile de rêver ?
Stupéfaction dans son regard,
Sylvie lín jìng s’est mise alors à pleurer,
Pleurant jusqu’à remplir l’océan
S’effondrant de tout son être
Corps recroquevillé, tête replié, bouche en eau
Murmurant d’une voix presque inaudible
- Oui !
François de la Chevalerie, décembre 2012
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