S’aimer entre un homme occidental et une femme chinoise
Posté par ITgium le 23 novembre 2012
Juste un chahut.
Au hasard d’une rencontre, un doux sentiment.
Dans la mêlée, des frissons, le cœur battant.
Cette fois, Mademoiselle est chinoise.
De Fuzhou, dit-elle.
D’emblée, une question : pourquoi son cœur vaut-il mieux que tout l’or du monde ?
Serait-ce son âme ?
Plutôt, ses origines !
Elle porte une part de vérité du grand peuple de Chine.
Solidaire de son incroyable destin, elle rayonne sans agir.
Naturellement, elle domine l’arène.
D’un seul sourire, elle s’impose.
Soudain, un avertissement.
L’on me dit, entre les yeux, qu’une relation entre une chinoise et un occidental est de l’ordre de l’impossible.
A l’ordinaire, la femme chinoise est concrète, pragmatique et peu rêveuse.
Rarement, s’emballe-t-elle pour de faux plaisirs.
Elle s’enquiert surtout d’une vie banale et confortable.
De son côté, l’occidental se laisse aller à un imaginaire romanesque.
Il croit toujours à sa grandeur passée, donne des leçons à un monde qui ne lui appartient plus.
L’on me dit encore, à la naissance d’un enfant, cette différence devient insurmontable.
La famille chinoise insuffle un air de privation de liberté.
L’homme est alors relégué à un rôle utilitaire, jouant profil bas, entre mère et enfant.
Passe sa tête et puis s’en va !
Puissent ces alertes ne pas perturber ma relation naissante, me disais-je alors.
Mais le temps passant, la passion s’étoile.
Un brin d’éclair entre deux contraintes dont il faut parler.
Dès lors, je remarque que notre entente est fragile comme accidentée.
Bientôt laborieuse.
Quelques mots échangés en une journée.
Le fossé culturel m’apparaît plus crûment, plus nettement.
J’ai la curieuse impression qu’il s’élargît avec le temps, rendant illusoire toute communion d’esprit avec elle.
L’esprit clairvoyant sur son avenir, elle raille mes états d’âme.
Elle boude toute tentative de dialogue.
Chacun campe sur ses positions.
La Chine, la France.
Deux cultures, deux combats.
L’on ne cherche plus à se comprendre.
Surgit l’ennui.
Un silence.
Le vide.
Finalement, nous plongeons dans l’inconnu.
L’histoire banale d’un couple qui se fend.
Une sortie sans gloire.
De mon côté, je pense toujours à elle.
De son côté, je n’existe plus.
Tout cela est curieux pour moi qui suis tellement attaché à l’histoire passée.
Seul reste un mur d’incompréhension !
Ou une illusion.
Francois de la Chevalerie, décembre 2012
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